Après l’apparition, Mélanie fut appelée à la participation plus intime aux peines de Jésus et de Marie.
Chassée de France par Napoléon III, elle alla en Angleterre et fit sa profession chez les Carmélites de Darlington. Vint le temps de publier le secret de La Salette, elle fut déliée de ses vœux par Pie IX, et de ce jour, qui peut dire les multiples vicissitudes de cette créature unique !
Encore jeune, avec ses vingt six ans, elle se trouve seule au monde, fugitive, erre un peu dans un pays, un peu dans un autre. Mais son esprit et son cœur se trouvaient toujours concentrés sur un seul point : l’accomplissement total de la volonté divine. En quelque lieu où elle se rendait, il semblait qu’autour d’elle l’atmosphère se purifiait et chacun était frappé de sa modestie, de sa suavité, de son silence. Ensuite, son aspect, son attitude à l’église, son recueillement, son extérieur humble laissaient entrevoir quelque chose de sa sainteté cachée. Elle restait ignorée partout où elle se rendait, mais lorsque, après un certain temps, elle venait à être découverte et vénérée, la pure colombe du Seigneur prenait son vol pour d’autres régions.
En religion, elle avait pris le nom de Sœur Marie de la Croix et elle le conserva toujours. Dieu la voulait sans cesse crucifiée.
Douée d’une exquise sensibilité, d’un esprit sagace et pénétrant, profonde et intime dans ses affections, très sensible dans sa compassion des misères humaines, très généreuses dans le zèle de la gloire de Dieu et du salut des âmes, elle eut dans toute sa vie des agonies spirituelles que l’on ne pourra comprendre qu’en Dieu seul. Ses journées et ses nuits furent remplies de ses larmes continuelles. La plainte de la Très Sainte Vierge sur la montagne de La Salette lui était toujours présente, elle y associait ses larmes qui, à la fin, allèrent jusqu’à faire baisser sa vue. Mais le rayon lumineux et pénétrant de ses yeux noirs pleins d’intelligence et de contemplation ne fut pas amoindri.
Admettant, bien qu’avec une foi purement humaine, l’apparition de la Très Sainte Vierge de La Salette, nous pouvons également admettre, en raison de diverses déclarations explicites de Mélanie Calvat, que la Très Sainte Vierge d’abord lui donna un secret, et ensuite lui aurait révélé qu’il surgira dans la Sainte Eglise un insigne ordre religieux, dit des nouveaux Apôtres ou des Missionnaires de la Mère de Dieu. Ceux-ci seront répandus par le monde et feront un bien immense à la catholicité. Ils auront un second ordre et un tiers ordre. Ils seront enflammés, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes, d’une ferveur semblable à celle des premiers Apôtres. Les paroles contenues dans le Secret de Mélanie, par lesquelles la Très Sainte Vierge annonce la formation de ce grand ordre religieux, n’ont en vérité rien de notre humanité, elles respirent un souffle divin : elles sont la simplicité mise en harmonie avec le sublime.
La Très Sainte Vierge, après avoir annoncé cet événement futur, donna à Mélanie la règle qui devait suivre ce nouvel ordre religieux. Cette règle, Mélanie la conserva dans sa mémoire pendant douze ans, sans l’écrire. « Il semblait qu’elle était imprimée au-dedans de moi. » Disait-elle.
Plus tard le moment marqué par la Très Sainte Vierge pour la divulgation du Secret étant arrivé, Mélanie écrivit cette règle, mais alors il lui devint impossible de bien la conserver présente à la mémoire. Cette règle fut soumise au jugement d’une commission de Cardinaux de la Sainte Eglise et jugée irréprochable. Elle est comme un chapitre de l’évangile et contient la quintessence de la perfection chrétienne mise en pratique avec la plus grande douceur et charité.
TVA Intracommunautaire FR 12 387 907 850 - Siret 387 907 850 0001 - Code activité 9499Z - Agrément Tourisme Atout France IM053110002 - RC Générali AM 725950