Appel à la prière

« Priez, priez beaucoup »

Cet appel a eu lieu pendant la deuxième apparition de l’Ange. C’est une invitation à suivre le chemin destiné par Dieu à ses créatures, dès le début de la création.

Dès l’Ancien Testament, nous trouvons bien définie la voie que Dieu a tracée pour l’humanité. Mais la plus grande partie de l’humanité est victime de son ignorance et cherche le bonheur où elle ne peut pas le trouver. Elle s’enfonce toujours plus dans le malheur et la misère.

Ce qui importe par-dessus tout, c’est de gagner une vie éternelle qui soit heureuse, car celle-ci n’a ni changement, ni fin. 1 Co 15, 47-49 ; 51-52.

Tout cela nous prouve le grand besoin de prier, de nous rapprocher de Dieu par la prière. C’est par la prière qu’on obtient le pardon de ses péchés, la force et la grâce pour résister aux tentations du monde, du démon et de la chair. Sans cette force là, nous n’arriverons pas à vaincre. Mt 26,41- Lc 11, 1-2.

La meilleure prière est celle qui aide le plus la personne à rencontrer Dieu et à rester en contact intime avec lui, cœur à cœur, frémissant d’amour envers le Père avec le cœur de J.C., revêtant les mêmes aspirations et les mêmes sentiments que J.C., devenant un avec le Christ. Jn 17, 20-21

Notre prière peut être surtout vocale Mt 6, 9-13

Mais il y a aussi la prière de notre travail, de l’accomplissement de notre devoir d’état, avec un esprit d’humble soumission à Dieu, parce que c’est lui qui nous a imposé la loi du travail. Nous devons le faire avec amour et fidélité envers Dieu et notre prochain. Tb 12, 12-13

Dans l’accomplissement de nos devoirs, nous devons chercher à nous rendre compte de la présence de Dieu et de notre Ange Gardien. Nous devons donc sanctifier notre travail, notre repos, notre nourriture, nos délassements honnêtes, comme si tout cela était une prière incessante.

Ce dialogue intime et familier avec Dieu transforme notre travail et nos occupations quotidiennes en une vraie prière incessante, nous rend plus agréables à Dieu et attire sur nous des grâces et des bénédictions spéciales.

Et nous ne pouvons pas dire que, pour une prière comme celle-ci, nous ne disposons pas de temps, car c’est le temps même que nous employons dans nos occupations. Comme l’épouse qui travaille au côté de son mari et échange avec lui des paroles de conversation intime et sereine.

Il y a la prière mentale, la méditation qui consiste à se mettre devant Dieu, en réfléchissant sur l’un des mystères révélés, un épisode de la vie du Seigneur, un point de doctrine, la loi de Dieu, ou encore une des vertus que nous rencontrons en Jésus, chez Notre-Dame ou chez les saints qui sont pour nous des exemples.

Cette prière a beaucoup d’avantages. Il faut parler avec Dieu du sujet sur lequel on médite ; nous regarder nous-même, afin de voir ce qui nous manque pour grandir dans la vertu que nous méditons : grandir dans la foi, l’humilité, l’esprit de sacrifice… Tout cela est fait dans une conversation intime avec le Seigneur. Tout traiter avec lui, sûrs que c’est lui qui nous donnera la lumière, la grâce et la force de rester fidèles jusqu’à la fin et de réaliser l’idéal de vie surnaturelle que nous nous proposons et que Dieu veut et attend de nous.

Il y a la contemplation qui est un échange encore plus intime avec Dieu. La personne est plus intensément consciente de la présence de Dieu en elle et s’adonne plus intimement à l’action de grâce, de la lumière et de l’amour de Dieu en elle.

Entourée d’une atmosphère surnaturelle, l’âme se laisse imprégner, élever et transformer par l’action de Dieu, qui la purifie et l’absorbe. Dieu peut certainement donner cette grâce à une personne sans aucun effort de sa part, mais en général le Seigneur attend que l’on y arrive en parcourant avec fidélité le chemin de la prière vocale et mentale. Car c’est par ce chemin que l’âme se purifie et se détache des choses de la terre pour s’adonner seulement à Dieu.

Il y a très peu d’âmes qui y arrivent parce qu’elles sont peu nombreuses, celles qui se détachent tout à fait du matérialisme de la vie, de l’orgueil des honneurs. Ces choses rivent l’âme à la poussière de la terre et l’empêchent de s’élever à des régions plus élevées du surnaturel.

Dieu ne peut communiquer à l’âme ses délices intimes de l’amour divin que s’il trouve l’âme désireuse de recevoir ses grâces, d’entendre sa voix, de suivre ses chemins. Il n’existe rien sur la terre qui puisse se comparer au bonheur qu’une personne ressent dans cette union intime avec Dieu ;

La prière est nécessaire à tous, et nous devons tous nous adonner à la prière qu’elle soit vocale, mentale ou contemplative. Lc 18, 13-14 – Mt 21,13 –

La prière collective. Les églises sont la maison de notre Père du Ciel. Nous devons tous participer à la prière collective, à l’église quand nous nous réunissons pour la célébration de l’Eucharistie, pour l’adoration du Saint Sacrement, pour la prière du rosaire… 

Au-delà de ces temples construits par la main des hommes, nous avons d’autres temples, non moins réels, où nous devons offrir à Dieu des prières et des sacrifices, c’est notre âme, notre cœur, notre conscience. Dieu y est. La Sainte Trinité l’habite. Si nous sommes en état de grâce, nous sommes des temples de Dieu. Jn 14,23.

1 Co 3, 16-17 ; 6, 13-20 – Mt 6,13 ; 7, 7-8 ; 11.

Extrait du livre Appels du message de Fatima, sœur Lucie