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Béatification et canonisation

Le pape Jean-Paul II, mort en 2005, avait ouvert son procès en béatification en 1997. En 2008, il est déclaré Serviteur de Dieu. Le pape Benoît XVI, a approuvé la béatification de Jerzy Popiełuszko le 19 décembre 2009, en tant que martyr de la foi. Le 6 juin 2010, l’archevêque Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, préside sur la place Pilsudski la grand-messe de béatification du père Popiełuszko, concélébrée par 120 évêques et 1 300 prêtres en présence de la sœur du défunt, ses frères, sa mère Marianna, 90 ans, Lech Wałęsa et près de 150 000 fidèles. À l’issue de la messe, des reliques du prêtre ont été portées en cortège à travers Varsovie pour être déposées au Temple de la Providence Divine, une imposante église en construction dans le quartier de Wilanow.

Le samedi 14 septembre 2014, lors d’une messe célébrée au monastère de l’Annonciade à Thiais, dans le département français du Val-de-Marne, l’évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, annonce que la Congrégation pour la cause des saints a ouvert la procédure de canonisation du Père Jerzy Popieluszko. “Il est déjà béatifié, mais il n’y a pas eu besoin de miracle puisqu’il est martyr”, explique Mgr Santier. Mais il n’en va pas de même pour la canonisation. Et c’est justement une guérison aussi étonnante que soudaine, qui pourrait bien être reconnue comme le miracle initiant la procédure.
“La guérison s’est passée dans le diocèse, à l’hôpital Albert-Chenevier, raconte l’évêque de Créteil. La personne présumée guérie souffrait d’un cancer. Les médecins avaient décidé d’arrêter le traitement, et avaient dit à son épouse que c’était la fin. Elle avait déjà pris contact avec les pompes funèbres.” Mais une soeur polonaise de l’aumônerie de l’hôpital l’a convaincue de faire appel à un prêtre. "Le père Bernard Brien, qui venait tout juste d’être ordonné prêtre en « vocation tardive » était né le même jour que le martyr polonais, le 14 septembre 1947. De ce fait, il avait une dévotion particulière pour le Père Popielusko. Il lui a donné le sacrement des malades, et a terminé en sortant une image du Père. Il a prié, il s’est adressé au Seigneur en disant “aujourd’hui c’est notre anniversaire. Il faut que tu fasses quelque chose, c’est le moment d’intervenir.” L’épouse que j’ai reçue m’a dit qu’aussitôt après, il avait ouvert les yeux. Le lendemain, la soeur est venue le visiter ; elle a vu qu’il n’était pas dans son lit, et a cru qu’il était décédé. Puis elle a vu qu’il était débout et qu’il marchait. Le rapport des médecins a constaté qu’il n’y avait plus de cellules cancéreuses.”

Ces paroles résonnent aujourd’hui dans toutes les nations, où la laïcité semble s’imposer aux citoyens au détriment de la liberté de façon parfois subtile. Ecoutons ces paroles une dernière fois du Père Jerzy, fin septembre 1984, il se fait une dernière fois l’avocat intrépide des parents, des enfants, et des jeunes, la prunelle de ses yeux : « Les années qui ont suivi la deuxième guerre mondiale ne sont qu’une suite de luttes pour le monopole de l’éducation athée, de l’éducation sans Dieu, de l’extirpation de Dieu du cœur des enfants et des jeunes. Pour son travail, l’école éducatrice devrait dépendre des parents, car les enfants appartiennent aux parents. Ce n’est pas l’Etat, mais les mères qui mettent au monde les enfants. Pour cette raison, l’école ne doit pas détruire dans l’âme des enfants les valeurs que la famille leur enseigne. L’enseignant doit être pour l’élève un ami qui dit la vérité. »