En contrebas du mont des Oliviers, au bord du torrent du Cédron, se trouvait un jardin avec un pressoir à huile, gath shemen, en hébreu, d’où le nom de Gethsémani. Jésus et ses disciples s’y installaient pendant les fêtes de pèlerinage à Jérusalem. La nuit de Pâque, aprés avoir célébré la sainte Cène dans la Ville sainte, ils s’y rendirent comme à l’habitude. Jésus s’éloigna de ses disciples pour prier. ll avait un combat à livrer, agôn en grec. Son âme était triste à en mourir, nous dit Marc. ll demanda au Père, à qui tout est possible, d'éloigner de lui cette coupe... Pourtant, pas ce que je veux, mais ce que tu veux (Mc14, 34.36).
Les pèlerins sont agenouillés autour du rocher de l'agonie, à Gethsémani, sous les voûtes sombres de l’église des Nations (1924). Les vitraux diffusent une lumière faible et suggestive. lls sont associés au Seigneur qui combat pour eux.
Le Seigneur a livré un combat dont les Apôtres eux-mêmes ne soupçonnaient pas l’enjeu. lls dormaient. Jésus était encore libre de fuir, d’éviter la Passion. Les mystiques contemplent le Seigneur, affrontant le péché de l’humanité tout entière, la perspective de la croix. ll transpire des gouttes de sang.
lci, à Gethsémani, Jésus a fait le choix de donner sa vie pour sauver notre vie. Le Fils de l’homme s’est offert pour le salut de chacun et de tous, et un ange est venu le réconforter (Lc 22, 43). Mais, déjà, l’ombre de Judas approchait. ..
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