La christothérapie c’est quoi ?

Un bilan de vie, que l’on place dans l’amour du Christ, un pèlerinage intérieur qui nous amène à donner des pardons à Dieu, à nos parents, à nos éducateurs, et à nous-mêmes. Pour porter du fruit, la “christo” est une démarche qui nous engage dans notre volonté, notre confiance, notre foi, notre espérance et notre capacité d’aimer. C’est une remise en question qui vient faire la lumière dans les zones d’ombre, et qui peut sembler aveuglante le temps que les yeux du cœur s’accommodent pour conduire à la paix intérieure.

Nous pouvons tous en tirer un grand bienfait. Tous ceux qui ont des souffrances peuvent avoir besoin de ces retraites de guérison intérieure, et les effets sont d’ailleurs parfois spectaculaires, comme cette personne qui n’a plus d’angoisse en passant sur un pont. Une dépression peut y trouver un chemin de guérison. Il n’y a pas vraiment de contre-indication, hormis une «faiblesse mentale» ou une maladie psychologique forte. Là encore, un discernement préalable peut se faire avec la Communauté. Un questionnaire est à remplir en s’inscrivant à la christothérapie. Il permet à la Communauté de préparer notre retraite et de la porter dans la prière.

La christothérapie en plusieurs étapes

Il est souvent difficile d’accéder à la vérité sur soi-même d’un seul coup et sur toute l’étendue de sa vie. C’est pourquoi la “communauté de l’Alliance” propose deux étapes. La première porte sur la période de la conception jusqu’à 9 ans et la seconde de 9 ans jusqu’à aujourd’hui. Jésus lui-même a pris son temps pour accomplir certaines guérisons.

Dans la première étape, nous découvrons, à travers des enseignements et des entretiens individuels (avec un membre de l’Alliance), quelles sont les blessures qui proviennent de notre vécu dans notre petite enfance et qui peuvent être enfouies et inconscientes, mais qui influent sur notre vie actuelle. Tout est mis en œuvre dans cette Communauté charismatique pour nous aider à guérir intérieurement, à trouver la paix: temps de louange, messes de guérison, dialogue-confession avec un prêtre, adoration. La beauté et la profondeur des chants y participe également.

La seconde étape nous permet d’aller plus loin (avec possibilité de revenir sur des points de la première). En effet, à partir de 8-9 ans, nous avons atteint l’âge de raison, c’est-à-dire la capacité de distinguer le bien du mal. Nos péchés vont alors marquer notre vie spirituelle, mais aussi notre vie affective et psychologique, voire physique, car notre âme et notre corps ne font qu’un. Ils provoquent des blessures en nous et cela a des conséquences sur nos comportements d’aujourd’hui. Cette deuxième étape de la christothérapie va nous aider à nous pardonner plus profondément, à recevoir le pardon de Dieu et trouver une plus grande paix. Elle peut s’avérer aussi importante que la première.

Témoignage : la puissance du pardon

Avec l’aide de Dieu, j’ai réussi à donner un pardon qui m’a allégé le coeur et l’âme. Je ne pouvais croire que cette difficulté à pardonner était la cause de tant de malaises, soit physiques, soit psychologiques. Je puis dire que tous les jours, cette personne hantait mon esprit jusqu’à nourrir mon coeur de haine et de vengeance. Grâce à la rencontre du Christ à travers des pèlerinages intérieurs en christothérapie, j’ai pu recevoir cette grâce de lui abandonner cette personne et tous les événements qui s’y rattachaient en lui pardonnant sans conditions. Peu à peu, la paix s’est installée en moi et en toute vérité et liberté, j’ai accordé mon pardon. Chose merveilleuse, tant ce qui me semblait être obstacle est devenu pour moi tremplin qui me donne d’aller plus loin avec Jésus. Oui, ce qui semblait impossible à mes yeux est devenu possible grâce à cette rencontre du Christ dans la christothérapie. (Denis Lapointe, Montréal).

Autre témoignage

Durant plus de 30 ans, j’ai vécu un sentiment de vide. J’étais toujours mal à l’aise. J’avais le sentiment qu’on m’aimait par charité. Je n’arrivais pas à accueillir l’amour des autres. Cela créait en moi une grande instabilité et un profond rejet de la vie. J’étais devenu exigeante, même intransigeante, avec toujours le besoin d’être valorisé, de toujours réussir, de la peur de l’échec. Même en ayant cheminé, je sentais toujours la mort en moi et ce goût de mourir. Lors d’une christothérapie, le Seigneur me montra un état que j’avais vécu dans le sein de ma mère. Durant sa grossesse, ma mère était très malade et j’ai enregistré cela en moi. Dans cette expérience de guérison intérieure, après beaucoup de prière et de patience, j’ai retrouvé mon identité. J’ai découvert que j’appartenais vraiment à Dieu le Père. Aujourd’hui, je peux choisir la vie. L’esprit de mort et l’angoisse sont partis. Le Seigneur est merveilleux. Qu’Il soit béni à jamais! (Denise Bergeron).

Notre pèlerinage au Canada

En préparation de la retraite et pour absorber le décalage horaire, nous effectuons un pèlerinage de quelques jours au Québec dans les grands sanctuaires canadiens, comme St Joseph de Montréal, où le Bienheureux Frère André obtenait de nombreux miracles par la prière à St Joseph. Nous allons aussi à Ste Anne de Beaupré, le Lourdes canadien, à Notre Dame du Cap, patronne du Rosaire. Nous visitons aussi les vieux quartiers touristiques de Montréal et de Québec, et selon la durée des pèlerinages, le village amérindien de la bienheureuse Kateri Tékakwitha.

Pour la retraite, d’un point de vue pratique, les conférences sont en français, avec ce délicieux accent québécois auquel notre oreille s’habitue vite. Chaque retraitant a une chambre individuelle pour mieux vivre la retraite. Les locaux sont spacieux, bien chauffés et climatisés en été, et la nature alentour est belle. C’est le Canada ! Et la nourriture est bonne !