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Les faits

Extrait du livret du sanctuaire : 

Le succès grandissant de ce mouvement de piété envers Notre-Dame du Chêne fut confirmé en 1515, par la construction d’une chapelle pour pouvoir y célébrer la messe. Le pèlerinage est consolidé, mais les guerres de religion mettent un terme momentané à la vitalité du culte marial. La région de Sablé est ravagée par les luttes fratricides pendant 30 ans. La chapelle est abandonnée sur cette lande peu habitée et tombe en ruine.
Au commencement du XVIIe siècle, la politique d’Henri IV et la contre-Réforme catholique portent leurs fruits. Les pèlerinages sont un moyen pour combattre le protestantisme et recouvrer l’unanimité de la foi catholique.
Le pèlerinage de Notre-Dame du Chêne repart avec vigueur, sous l’impulsion de faits prodigieux. Une pauvre femme ramassait du bois mort dans la lande proche de la chapelle non encore restaurée. Elle eut l’apparition   tout à coup de la statue de Notre-Dame-du-Chêne au-dessus du toit, environnée d’une éblouissante clarté. Apparition silencieuse.
Quelques années après, en 1621, la guérison d’un enfant infirme de naissance déclencha un élan de générosité. 

Récit du miracle :

« Un homme riche ayant un enfant handicapé et défiguré, afin d’ôter de devant ses yeux ce sujet d’ennui et de regret, l’avait donné à une pauvre femme qui menait parfois son bétail à l’entour de cette chapelle. Un jour, comme elle se sentit poussée intérieurement d’y entrer avec l’enfant qu’elle tenait entre ses bras, s’adressa à la Vierge Marie et lui dit avec beaucoup de simplicité qu’elle ne cesserait de l’importuner jusqu’à ce que son enfant soit guéri. Elle continua ainsi chaque jour, et la sixième semaine, le miracle survint au point qu’elle ne reconnaissait l’enfant qui se tenait près d’elle...» Par la suite de nombreux miracles et guérisons se produisirent et il fallut rapidement construire une nouvelle chapelle plus grande.
Vers 1628, la chapelle fut reconstruite grâce à un bienfaiteur insigne, le marquis de Sablé, le maréchal de France Urbain de Laval Bois-Dauphin. Dédié à «Marie naissante», le sanctuaire fut desservi par un prêtre. 

Au fil des années, la dévotion ne baissa pas et il fut décidé de construire une grande église pour accueillir les pèlerins ainsi qu’une hôtellerie. Celle-ci fut achevée en 1877. La statue miraculeuse fut couronnée en 1908 par décision du pape Pie X et en 1937 on posa la couronne sur la basilique.

Le sanctuaire s’étend  en 1896 avec la construction de la réplique du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Pour commémorer le 8e centenaire du passage du pape Urbain II prêchant la première croisade dans le Maine, les chrétiens locaux ont emporté en Terre Sainte une grande croix, et, après l’avoir portée sur les lieux de la Passion de Jésus, l’ont ramenée afin de la dresser près de la Basilique. En même temps, ils ont entrepris de réaliser une copie de la chapelle du Saint-Sépulcre qui recouvre le tombeau du Christ. Sur les extérieurs de la chapelle, les murs de la basilique recouvrant cette chapelle sont symbolisé par des haies de buis. « Nulle part ailleurs qu’à Jérusalem, souligne le rapport du comité de l’époque, n’existe un monument semblable. » Il est vrai que la reproduction est touchante autant à l’extérieur qu’à l’intérieur et la sensation d’être sur le tombeau du Christ à Jérusalem est saisissante.

Lors de la bénédiction du Saint Sépulcre de Notre-Dame du Chêne, le chanoine donne un prêche dont voici un résumé :

  1. La France a planté la croix, elle tire son origine de la croix par le baptême de Clovis, le pape Urbain II, Saint Louis, la contre-Réforme, les nombreuses missions qui vont partout planter la croix...
  2. La France a renversé la croix (Philippe le Bel, la Révolution, la Commune, les écoles sans Dieu, la croix jetée aux ordures...
  3. La France relève la croix, Paray-le-Monial, Montmartre et le vœu national, les sanctuaires marials en France... Elle la relèvera totalement le jour où elle se consacrera au sacré-Cœur et où elle portera son image dans son cœur et sur ses drapeaux...