A prier en avril
Livret de la Neuvaine au Bienheureux Frère Scubilion
disponible à la librairie
Introduction
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On est alors dans les dernières années de la Révolution française, le temps du Directoire, deux ans avant l’arrivée de Bonaparte au pouvoir.
En 1798, la famille Rousseau déménage dans un village voisin, à Tharoiseau, non loin d’Avallon. C’est là que Jean-Bernard naît dans une famille extrêmement pieuse, le 22 mars 1797, en pleine tourmente révolutionnaire. Il va y vivre jusqu’à l’âge de 25 ans, en 1822. La demeure familiale est une chaumière rustique, un simple rez-de-chaussée surmonté d’un grenier. Plus tard, le frère Scubilion fera la comparaison avec les cases des esclaves à la Réunion.
Mais qui donc est ce Jean-Bernard Rousseau que les Réunionnais avec une familière vénération appellent Frère Scubilion ?
Depuis son enfance, Jean-Bernard aspire à la vie religieuse, il prie pour connaître les souhaits de Dieu le concernant. L'heure de la Providence va bientôt sonner et ce sont ses compatriotes qui lui indiqueront la route à suivre. Le jeune homme part au début du mois de novembre 1822, pour se consacrer à Dieu dans la vie religieuse.
La Maison-Mère et le Noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes sont installés depuis janvier 1821, à Paris. C'est là que Jean-Bernard Rousseau se présente avec un cœur simple et confiant pour y faire l'apprentissage de sa vie future et trouver la joie dans le sacrifice de lui-même.
Cette neuvaine proposée par Etoile Notre Dame nous fera partager la vie de ce missionnaire qui, à la suite du Christ, a su donner sa vie pour les plus pauvres, et les exploités.
Prières quotidiennes
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Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen
Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre et en Jésus-Christ son Fils unique Notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce-Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.
Prière à l’Esprit-Saint
Cher Esprit Saint, me voici devant toi pour me laisser modeler, pour me laisser conduire, pour me laisser aimer.
Accueille l’offrande de tout mon être et fais-moi la grâce de t’aimer chaque jour davantage.
Apprends-moi à me laisser faire par toi en toute chose, à ne pas mépriser tes inspirations, à ne pas te résister.
Que cette prière faite en ce jour soit le début d’une intimité nouvelle avec toi. Amen.
Prière au Bienheureux frère Scubilion
Seigneur, Tu as fait du Frère Scubilion, un éducateur plein d’esprit de foi et de zèle pour évangéliser les pauvres, conduire les esclaves à l’Espérance, appeler les pécheurs à la réconciliation ; accorde-nous de suivre son exemple, pour qu’avec l’aide de la Vierge Marie, nous puissions vivre de Ton Amour dans la lumière de l’Eucharistie et le rayonnement de la Croix glorieuse.
Par Jésus-Christ, Ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Une dizaine du chapelet : Notre Père, dix Je vous salue Marie, et le Gloire au Père
Premier jour de la neuvaine
Pape Jean Paul II : « Entré dans la vie religieuse, chez les Frères des Ecoles chrétiennes, frère Scubilion a brillé, aux yeux de tous, d’une puissance d’amour qui a su révéler le Dieu de l’Amour. »
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Frère Scubilion, Jean-Bernard Rousseau est né le 22 mars 1797, dans le petit village d'Annay la Côte, dans l'Yonne, lieu où il est baptisé. Il passe son enfance toujours dans l'Yonne à Tharoiseau, tout près de Vézelay.
Il arrive à Paris en 1822, pour y faire l'apprentissage de sa vie religieuse. Il entre le 9 novembre 1822, à l’Institut des Frères des Écoles chrétiennes. Le jeune novice prend alors le nom de Frère Scubilion.
Chez les Frères des Écoles Chrétiennes il s’agit « d’offrir aux pauvres une éducation chrétienne et de qualité ».
Le jeune Frère Scubilion est un novice peu ordinaire. Alors que les autres commencent péniblement l'apprentissage du bien, il est déjà d'une vertu éprouvée.
Un peu comme Jésus à Nazareth, il a connu des années de silence et de prière qui l’ont bien préparé. Son année de noviciat, (Noël 1822 au 4 novembre 1823), il la résume ainsi: « Je me suis mis à l’étude de l’Evangile et à celle des écrits de Monsieur de la Salle, le fondateur des Frères des Ecoles Chrétiennes. Mais surtout, j’ai donné libre cours à ma prière. J’ai compris que, sans le Christ, je ne pouvais rien faire.»
Après cinq ans d'étude et d'enseignement, le Frère Scubilion prononce ses vœux perpétuels, le 27 septembre 1827. Il se consacre à Dieu pour toujours.
Chaque jour de sa vie, à l'enseigne de Jésus, il répétera : « Ma nourriture est d'accomplir la volonté de mon Dieu ». Sa vertu était telle qu'on l'appelait déjà « le saint Frère ».
Dans son désir grandissant d'apostolat, il lui fallait un horizon plus vaste et d'autres climats. Nuit et jour il est tourmenté par la pensée de procurer la gloire de Dieu dans les missions lointaines.
De 1828 à 1830, c’est un second séjour à Alençon. Puis un 2ème séjour à Poitiers, pour un an, en 1832 et 1833. Pour 2 ans il est à Chinon, avec une classe de 80 bambins. En quelques années, le jeune frère devient un instituteur compétent, il sait comprendre les jeunes et les intéresser.
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, tu choisis Jésus comme Chemin, Vérité et Vie, je te prie d’intercéder auprès de Lui, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Deuxième jour de la neuvaine
Pape Jean Paul II : « Frère Scubilion s’est porté volontaire pour un apostolat dans les terres lointaines, dans son désir d’un don plus total de lui-même. En 1833 il arriva à La Réunion pour y servir jusqu’à sa mort. »
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Son itinérance dans des maisons variées, avec des exigences différentes, l’habitue à une grande souplesse et le prépare à des missions plus lointaines. Ses pensées vont plus loin que les frontières de la France. Il rêve de devenir un témoin de Dieu dans des pays inconnus : « Vous serez mes témoins » avait dit Jésus.
Frère Scubilion exprime à ses supérieurs son désir profond de partir au loin comme missionnaire. Cela tombe bien, car le gouvernement français cherche des enseignants pour ses colonies.
L’embarquement vers Bourbon qui s’appellera bientôt La Réunion, se fait à Bordeaux Le 20 avril 1833, sur le navire « le Commerce ». Le Frère Scubilion part avec deux compagnons : le Frère Jean de Martha, futur Provincial de l’océan Indien et le Frère Vétérins. C’est le 14 juillet, après 85 jours de voyage, qu’ils arrivent en rade de Saint-Denis.
Le cœur débordant de joie et de reconnaissance, et le front rayonnant des ardeurs de sa foi, frère Scubilion salue Bourbon et s'offre totalement à Dieu: « Rien ne m'attache en ce monde et je suis prêt à tous les sacrifices pour le bien des âmes et la plus grande gloire de Dieu. »
Scubilion et un autre frère sont envoyés à Saint Benoît, un quartier qui n’a pas encore d’école. Un couple de colons leur dit : « Vous êtes vraiment les bienvenus ! Grâce à vous, nos enfants ne seront plus des bons à rien. En attendant que l’école soit construite, c’est chez nous que vous allez loger. »
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, enseignant zélé, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, éducateur des pauvres, je te prie d’intercéder auprès du Seigneur, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Troisième jour de la neuvaine
Pape Jean Paul II : « L’amour de Dieu et l’amour du prochain ont été inséparables en frère Scubilion. »
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Les communes ne sont pas très riches. Les locaux scolaires, comme le logis des frères, sont rudimentaires.
Le 18 novembre 1833, frère Scubilion voit accourir près de lui, un peu intimidés et inquiets, 25 petits Réunionnais de Saint-Benoît. Les écoliers, heureux de se sentir entourés par une paternelle tendresse, font des récits enthousiastes de ce qui se passe dans leur classe. Ils parlent de leur Frère Scubilion avec une affection qui gagne les hésitants, et bientôt 125 nouveaux élèves accourent à l'école des Frères et la remplissent de leurs cris joyeux.
La première année est vraiment pénible. Plus de soixante enfants sont entassés dans un même local ; on y étouffe avec la chaleur ! Scubilion résiste avec courage. Chaque jour il respecte les temps de prière communautaire, de lecture spirituelle et d’étude religieuse (trois fois une ½ heure). Pendant 23 ans, dans plusieurs quartiers de l’île, il va faire la classe et le catéchisme, en montrant beaucoup de patience et de savoir-faire.
Il s’occupe avec un soin particulier des élèves en difficulté. Un jour, il remarque un élève nommé Octave, qui est mis à l’écart par les autres enfants. C’est un sourd-muet. Frere Scubilion le prend à part et commence par une prière avec lui : « Mon Dieu, vous avez bien délivré des sourds-muets autrefois. Ne pouvez-vous pas libérer aussi Octave ? » Pendant des semaines, il fait faire à Octave des exercices de répétition de mots.
Après quelques mois, l’enfant est rayonnant quand il dit à sa mère : « maman ! maman ! »
Enseigner le catéchisme aux enfants, c’est pour lui une grande joie. S’il rencontre un enfant qui veut aller plus loin dans le service de Dieu, il l’encourage avec délicatesse. Pour ce frère enseignant, chaque vie a beaucoup de prix ; Il tient à le faire savoir à chaque personne qu’il rencontre, surtout aux plus défavorisés.
Le Frère Scubilion n’a eu de cesse d’adapter son enseignement familial, social et religieux, en s’inspirant des règles de sa congrégation et de la Parole de Dieu afin que la population d’alors trouvent les moyens de s’épanouir dans le respect de la justice et dans la conscience éclairée par le message d’amour de Jésus.
La tâche des maîtres n'est pas facile. Partout l'éducation a été un art délicat. Elever un enfant, cultiver son esprit, exciter son effort, est un travail qui impose un dévouement de chaque instant. A Bourbon, cette œuvre paraît plus ingrate encore et les tourments du Frère semblent être plus grands.
Les enfants ont la mémoire courte. Ils apprennent facilement, et oublient de même. Les moindres difficultés les rebutent. Certains enfants éprouvent le dégoût pour l'étude, et une paresse plus résistante à l'action du maître.
Jeune, vigoureux et d'une activité incessante, le Frère, devant les difficultés de son apostolat auprès de ses élèves de Saint-Benoît et de Saint-Paul, et sous l'ardent soleil des tropiques aurait pu se fâcher. Mais depuis longtemps, le Frère Scubilion est devenu le plus doux et le plus patient des hommes pour gagner ses élèves à Jésus-Christ, convertir les pêcheurs et édifier son prochain par ses grandes vertus.
Avec tous, le Frère Scubilion est d'une douceur incomparable. Il évite les sautes d'humeurs et n'est jamais en colère inutilement. Tout entier à Jésus-Christ, le Frère Scubilion est tout entier à ses élèves et ne vit que pour eux. L'action du Frère est patiente, discrète, et elle atteint le but poursuivi. Aussi, il a donné à son Institut plusieurs jeunes gens de Saint-Paul et de Saint-Benoît. En 1836, à son départ de cette dernière ville, il peut laisser sa classe à un Réunionnais qu'il avait formé, lui confiant, comme le testament de son cœur, les petits enfants qu'il aime.
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, tu menas une vie exemplaire, je te prie d’intercéder auprès du Seigneur, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Quatrième jour de la neuvaine
Pape Jean Paul II : « “Vous êtes le sel de la terre ! Vous êtes la lumière du monde” . Frère Scubilion a été lumière, comme le voulait le Christ.
Il s’est laissé éclairer par Jésus-Christ et a éclairé les autres de la lumière de Jésus-Christ. »
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C’est aux milliers d’esclaves de la Réunion que frère Scubilion va prêcher l’évangile de saint Matthieu. C’est donc à la foule des pauvres, des affligés, des affamés de justice, des insultés, des calomniés, des persécutés que, comme Jésus, frère Scubilion dira: « Vous êtes le sel de la terre ! Vous êtes la lumière du monde ».
A l'époque du Frère Scubilion, il y avait à Bourbon, environ 60 000 esclaves. Ces pauvres gens appartenaient à leurs maîtres et ceux-ci les employaient dans les champs à la culture de la canne à sucre, de la girofle, de la vanille, du café ou dans les sucreries. A cette époque, l'esclavage était sacré aux yeux des habitants de l'île. Ils le regardaient comme nécessaire au bien-être et au développement du pays. Mais en réalité, cette servitude contenait une menace pour l'avenir. Déjà, en 1811, une révolte d'esclaves avait éclaté à Saint-Leu, et partout où elle passait, les maisons et les magasins étaient enfoncés et pillés, des crimes affreux commis, avec une horrible barbarie.
Les esclaves voulaient à tout prix leur émancipation et les plus audacieux préparaient dans l'ombre un soulèvement général par l'assassinat. Il était urgent d'assurer la sécurité et la prospérité de l'avenir par la moralisation des Noirs. Seule la religion est capable d'opérer avec bonheur une telle transformation. Mais au début, quelques colons seulement comprennent cette nécessité d'appeler à la vie chrétienne et à la civilisation, les humbles et les petits qui les entourent.
Alors les Frères trouvent dans leur foi assez de courage pour créer, après les classes du jour, les catéchismes du soir.
La commune de Saint-Leu vend tous ses esclaves pour avoir l'argent nécessaire à la construction de ses écoles, et le 6 octobre 1841, on voit les disciples accompagner leurs premiers élèves, auxquels ils venaient de donner leurs premières leçons.
Le Frère Scubilion est arrivé à Saint-Leu le 17 novembre 1843. La venue de cet humble religieux est une récompense pour cette ville si généreuse, et une bénédiction pour les pauvres Noirs dont la vente permet de les confier à des mains sûres et exercées.
Les Noirs sont nombreux à Saint-Leu, car sur cette commune se trouvent les plus riches plantations de café du pays. Ce milieu est de plus assez favorable à l'évangélisation. Quand le Frère Scubilion commence son catéchisme du soir, il recueille les fruits de la première prédication du père Monnet.
Le Frère veut élargir son action. Il y a des Noirs qui veulent s'instruire, mais ils rencontrent dans la volonté de leurs maîtres une chaîne qui les rive à un labeur excessif. Le Frère Scubilion se fait leur avocat. C'est le soir que sa classe devient le refuge, le port où abordent les deux ou trois cents esclaves que sa foi a réunis. Habitués à parler aux enfants, guidé par son zèle, le Frère Scubilion trouve du coup, sans hésitation, le genre qu'il faut prendre pour être utile à ces élèves improvisés.
Toutes les séances de catéchismes sont entrecoupées d'histoires captivantes et surtout de chants religieux. C'est ainsi que le Frère Scubilion avait préparé à Saint-Leu plus d'un millier d'esclaves au baptême et à la première Communion. L'esclave devenait par le Christ et dans l'eau baptismale le frère de son maître. C'était le grand jour, l'aurore de leur résurrection sociale.
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, baptiste des esclaves, prie pour nous, je te prie d’intercéder auprès du Seigneur, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Cinquième jour de la neuvaine
Pape Jean Paul II : « L’évangélisation a déjà produit à La Réunion des fruits nombreux. Le Frère Scubilion est un remarquable témoin du mouvement vers la sainteté inauguré dans cette île par les premiers missionnaires. »
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Avec ses quelque 2 500 Km2, l’île de la Réunion est moins grande que la moitié d’un département français. C’est une montagne posée sur l’océan indien, suite à des éruptions volcaniques.
Ah, l’esclavage ! La révolution française l’avait pourtant aboli par un décret du 4 février 1794, Mais Napoléon le rétablit en 1802, au profit des colons qui le réclament. En 1835, la révolte commence à gronder. Dans l’île Maurice, voisine de la Réunion, les Anglais ont déjà donné la liberté aux esclaves. Une première insurrection échoue, et de nombreux esclaves sont déportés ou soumis à des châtiments. Le frère Scubilion est très sensible à la misère des esclaves. A sa manière Il travaille à leur libération, en leur annonçant un Evangile de liberté, qui invite à relever la tête, mais dans un climat de non-violence. Frère Scubilion s’adressant à des esclaves « Venez tous à l’école ce soir, à 8 heures. Il faut que vous appreniez à devenir des hommes libres ! »
Des colons en colère : « Qui vous a donné le droit de débaucher nos ouvriers ? Nous allons faire intervenir la police ! »
Frère Scubilion « Permettez-moi de vous parler un instant. Vous autres, les propriétaires, ne craignez pas de voir les esclaves sortir de l’ignorance. Soyez plutôt des colons qui acceptent l’évolution de la société. Pour Dieu, tous les hommes sont des fils, les noirs autant que les blancs. « Il n’y a plus ni esclave ni homme libre » dit Saint Paul (Galates 4,28)
Quelques familles blanches deviennent favorables à la promotion des noirs, mais elles sont l’objet de mépris. On leur dit qu’ils sont fous d’aménager pour les esclaves des salles de catéchisme dans leur propre habitation. Le Frère va aussi porter ce message auprès de ceux qui se sont enfuis et qui se cachent dans la montagne, ceux que l’on appelle les esclaves « marrons ». Il leur apprend à lire et à écrire et il commente l’Evangile. Il rédige pour eux un abrégé de doctrine, adapté à son auditoire. Il se met à l’étude du créole, il parle créole, il enseigne en créole et il est compris. Il compose des cantiques simples, il use de formules rythmées, de récitatifs scandés d’un refrain, en créole. Ainsi la vérité se grave dans les mémoires. Toute sa vie témoigne de la parole de Jésus : « La vérité vous rendra libres. »
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, conducteur des esclaves à l’espérance, prie pour nous.
Bienheureux Frère Scubilion, convertisseur des petits, je te prie d’intercéder auprès du Seigneur, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Sixième jour de la neuvaine
Pape Jean Paul II : « Ce souci de la dignité de l’être humain, le Frère Scubilion en a témoigné pendant ses années de vie missionnaire. »
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Le deuxième décret de l'abolition de l'esclavage en France est signé le 27 avril 1848. Il est publié le 20 décembre 1848, à Saint-Denis de la Réunion, au milieu d’une foule en liesse. Le gouverneur dit : « Au nom de la République française, je proclame solennellement que tous les anciens esclaves sont désormais des citoyens. »
L'affranchissement général et immédiat des esclaves, cette transition de la servitude à la liberté s'accomplit sans secousse, sans violence, sous les auspices de la religion. Le bonheur de tout un peuple qui passe de l'esclavage à la liberté ne se décrit pas. « Grand Merci, le bon Dié ! Grand Merci, le bon Dié ! » Tel était le cri qu'on entendait sortir de toutes les bouches de ces nouveaux hommes de Bourbon.
Sur la place publique et dans les églises, tout se passe dans le calme et sans violence. C’est l’aboutissement d’un dur combat pour la liberté mené par Le Frère Scubilion, en lien avec son évêque et les curés de l’île.
Désormais, c’est auprès des affranchis que le Frère poursuit avec ardeur son action, pour leur permettre de vivre vraiment en hommes libres.
Le Frère Scubilion est nommé à la Possession où il arrive le 10 septembre 1850 pour se dévouer sans compter. Le Frère crée une école du soir, et comme autrefois le Bon Pasteur, il va chercher les brebis perdues dans les ravines profondes. Le sourire qui illumine à la fois ses yeux et ses lèvres, est si compatissant, que les Noirs étonnés, s'attachent au bon Frère et se montrent désireux de le revoir. Il leur enseigne la doctrine catholique, mettant leur pensée en harmonie avec la sienne. Le champ cultivé par le Frère Scubilion porte une récolte généreuse. Les noirs se convertissent en foule, ils vivent chrétiennement. Quelques-uns même pratiquent les plus difficiles vertus. Les Blancs réticents deviennent meilleurs. L'église se repeuple et la paroisse de la Possession se renouvelle.
En quittant la Possession, le Frère Scubilion se rend à Saint-Denis. Toujours content, le Frère se voit confier le temporel de la maison. Chaque soir, à l'heure du catéchisme, il retrouve sa vigueur apostolique et son ardente charité pour instruire les noirs, ses plus chers amis de l'île. c'est ainsi que, pendant un an, il embaume de ses vertus et réjouit de son sourire, cette maison principale de Bourbon.
Le 25 avril 1856, le Frère arrive à Salazie dans l'intérieur de l'île. Ce village possédait depuis 1852, un établissement où les Frères faisaient l'essai d'une école d'arts et métiers.
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, prédicateur de la réconciliation, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, déjà saint dans le cœur des Réunionnais, je te prie d’intercéder auprès du Seigneur, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Septième jour de la neuvaine
Pape Jean Paul II : « Son amour des jeunes et sa jovialité le poussaient à emmener ses élèves de Sainte-Marie explorer les Hauts de la Ravine-des-Chèvres ou les grottes des Trois-Trous ; ou même il tentait avec eux l’ascension du Piton du Charpentier. Ces excursions étaient aussi des pèlerinages : on visitait l’église de la Rivière-des-Pluies ou Notre-Dame de Bel-Air ou Notre-Dame de Bon-Secours. Dans la lumière du monde, le Frère faisait découvrir aussi la lumière de l’âme, la lumière du Christ. »
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Après deux ans passés à Saint Denis (1855 et 1856), le frère est envoyé à Sainte Marie. Cette mission sera la plus longue, et la dernière ; elle va durer onze ans, de 1856 à 1867. Le Frère Scubilion a 60 ans.
Cependant il souffre de n'avoir pu enseigner le catéchisme aux enfants. Mais bientôt il répand sur les déshérités de la vie ses trésors de tendresse qu'il avait réservés. Cependant sa charité se tourne également vers les engagés de bonne volonté. Il emploie avec ces derniers les mêmes méthodes qu'à Saint-Leu et à la Possession, et elles produisent le même succès.
Ce religieux si oublieux de lui-même et si près de Dieu par la grâce, entoure de son affection et d'une exquise amitié ceux au milieu desquels il vit : Frères, élèves, esclaves. Sa flamme apostolique l’amène à des démarches multiples au sein de la population. Il va à la rencontre des ouvriers dans les plantations de canne à sucre et dans leurs usines. Il encourage les pèlerinages où les nouveaux convertis expriment leur joie de croire.
A Sainte Marie, la persévérance des jeunes le préoccupe. Pour eux il fonde la Congrégation de Saint Louis de Gonzague. Il est aussi chargé du temporel, comme au temps lointain de sa première nomination après son noviciat.
A plus de 60 ans, Scubilion se dévoue sans relâche. Le curé de Sainte Marie est lui-même atteint. Frère Scubilion le soigne assidûment. Lors d’une visite, il dit au curé : « j’avais raison d’avoir confiance, vous voilà presque guéri ! » Le curé lui répond : « Je sais à qui je le dois ! »
Sur ses vieux jours, la prière de Scubilion est de plus en plus demandée par toute une partie de la population. Chacun vient lui faire part de ses soucis, chercher le réconfort de sa présence. Il prend dans son cœur toutes ces intentions et les confie à Dieu dans une prière prolongée.
Quelqu’un lui demande d’intervenir pour son enfant qui est en train de mourir :
Le papa : « Je vous en supplie, obtenez qu’il vive ! »
Scubilion : « Gardez espoir, venez avec moi, priez Saint Joseph ! Qu’il exauce votre famille en détresse et qu’il conserve votre enfant ! Continuez à soigner votre fils, tout en priant pour lui. »
Le lendemain matin le petit se réveille guéri.
A Sainte Marie, le frère réalise plusieurs projets : la construction de l’église Sainte-Marie et celle de la chapelle de Notre Dame de la Salette. A cette époque, la Réunion devient une pépinière de missionnaires.
Un jeune réunionnais s’adresse à Frère Scubilion : « Je voudrais devenir frère comme vous. Mais mon père était esclave. Croyez-vous qu’on m’acceptera ? »
Frère Scubilion : « Bien sûr ! Je te présenterai moi-même. »
Sur l’intervention de Scubilion, les portes du noviciat s’ouvrent pour la première fois à un jeune noir. Ce sera le début de nombreuses vocations de Frères enseignants venus des îles lointaines. Trouver des ouvriers pour la moisson, c’est l’un des soucis de Scubilion. Il en parle dans ses prières à la Vierge Marie, envers laquelle il a une grande dévotion. Les dernières années de sa vie, c’est sous forme de lettres qu’il s’adresse à elle : Frère Scubilion écrit : « A la Reine du ciel et de la terre. O Marie, en ce mois de mai qui vous est consacré, je vous recommande l’Eglise, notre Institut, les habitants de la paroisse, l’immense foule des femmes et des hommes qui n’ont pas appris à connaître votre Fils Jésus Christ. »
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, prêtre tout donné à son sacerdoce, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, bienheureux guérisseur, je te prie d’intercéder auprès du Seigneur, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Huitième jour de la neuvaine
Pape Jean Paul II : « Le Frère Scubilion a compris et a vécu l’amour du prochain dans sa dimension évangélique. Dans toute personne, il a su voir l’image et la ressemblance de Dieu. Il a aimé à la manière de Dieu. »
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Le cercle qui enveloppe le serviteur de Dieu ne rétrécit pas son cœur et ses rêves d'apostolat. Il franchit les limites de Sainte-Marie et de Bourbon, et s'étend au-delà des mers jusqu'à Madagascar.
Son ambition tenace est d'aller un jour avec ses Frères ouvrir une école pour les petits Malgaches. Le 16 août 1860, Ranavalona 1ère, la vieille reine sanguinaire de Madagascar, meurt à l'âge de 84 ans. Son fils Rakou-Nd-Radama qui lui succède, fait appel à des missionnaires, et le 7 novembre 1866, les frères Gonzalvien, Yvon et Ladolien partent pour Tananarive. Quelque temps plus tard, le Frère Scubilion les rejoint. Mais pas pour longtemps.
Pendant ces longues années d'un labeur si continu, le Frère Scubilion n'a jamais été sérieusement malade, occupé du matin au soir, auprès des enfants, et les premières heures de la nuit avec le catéchisme des esclaves.
C'est à Saint-Denis où il se rend pour sa retraite annuelle que le Frère ressent les premières atteintes du mal. A la suite d'une neuvaine, il se trouve radicalement guéri. Le Frère Scubilion reprend, plein de joie, le chemin de Sainte-Marie où son arrivée est triomphale.
Il se remet à ses occupations ordinaires mais la maladie n'a pas disparu. Le Frère Scubilion commence à aller à Dieu de toute son âme. Les habitants de Sainte-Marie sont désolés à la pensée de perdre « leur saint, leur vieux Frère », et chaque jour, ils accourent en grand nombre s'informer de son état, obtenir même la faveur de le revoir.
Malgré toutes les prières et les espoirs des siens, il s’achemine vers le grand départ. Touché par l’affection qu’on lui témoigne, il dit à son entourage : « Je n’ai plus besoin de rien. Je m’en vais voir Jésus. Vive Jésus dans nos cœurs à jamais ! »
Agé de 70 ans, il s’éteint à Sainte Marie le samedi 13 avril 1867, à six heures du matin, la veille du dimanche des Rameaux.
Dans ses 45 années de vie religieuse il en aura passé 35 à Bourbon. Sainte-Marie se plonge dans le deuil et la consternation. Le corps du Frère revêtu de ses habits religieux, est exposé dans la chapelle de la communauté.
Chacun veut voir une fois encore ce visage et s'agenouiller. Un défilé ininterrompu de fidèles de tout rang et de tout âge vient prier auprès du cher défunt et surtout se recommander à lui. Le corps du digne religieux devient aux yeux de chacun, une relique qu'il faut honorer et une richesse qu'il faut conserver avec grand soin.
Son inhumation a lieu dès le lendemain, le 14 avril, jour des Rameaux. Toute la ville se rassemble. Une foule immense et recueillie accourt de toute l'île afin d'escorter le cercueil de l'humble religieux. Dans la foule on entend monter des paroles pleines d’émotion : « Nous avons perdu un ami ! Mais nous avons un saint au ciel ! Il nous protègera ! »
Cette confiance ne s'est jamais affaiblie. On voit toujours des pèlerins venir au cimetière de Sainte-Marie ou au mausolée de Saint-Denis, pour prier et demander des faveurs.
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, tu sus adapter ton enseignement à la Parole de Dieu.
Bienheureux Frère Scubilion, tu éclairas la conscience de la population par le message de l’amour de Jésus, je te prie d’intercéder auprès du Seigneur, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Neuvieme jour de la neuvaine
Frère Scubilion est le Copatron de la conférence épiscopale de l’Océan Indien
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Pape Jean Paul II : « Dans le sillage de saint Jean-Baptiste de la Salle, fondateur des Frères des Ecoles chrétiennes, frère Scubilion a manifesté une grande tendresse pour ceux qui lui étaient confiés. Il les a aidés à prendre confiance, à se pardonner mutuellement, à donner un sens à leur vie, à marcher vers l’espérance, et il s’est distingué au service des malades, montrant beaucoup de compassion à ses frères en détresse. Il a pratiqué la charité dont l’Apôtre Paul s’est fait le chantre admirable dans sa Lettre aux Corinthiens.
Le plus grand commandement de la Loi est d’aimer Dieu de tout son cœur et le prochain comme soi-même. De cette loi d’amour, le Christ a fait son commandement personnel. C’est la nouveauté de l’Evangile, qui accomplit et achève la Loi ancienne : « Ne pensez pas que je suis venu abolir mais accomplir ».
La béatification du Frère Scubilion est comme un événement fondateur dans l’histoire de votre Eglise diocésaine de la Réunion. Elle souligne en même temps que cette partie du monde, que cette région de l’Océan Indien, que votre île, ont vocation à susciter des exemples de sainteté pour toute l'Eglise.
Vous donnerez envie d’être plus humains à la mesure de l’amour de Jésus-Christ pour les hommes et les femmes de La Réunion.
Jésus vous dit : « Vous êtes la lumière du monde » ! Laissez-moi vous dire en créole : « Resse pas dan’ fénoir viens dans la Lumière. Mette par côté çaq l’a pas bon et marche droite avec zot conscience droite. Soleil y lève, soleil y dort, la lune y lève, la lune y dort; zot même la lumière y éteinde pas. »
[Traduction: Ne restez pas dans les ténèbres; venez à la lumière. Laissez de côté ce qui n’est pas bon et allez tout droit avec votre conscience droite. Le soleil se lève et puis il se couche; la lune se lève et puis elle se couche; mais vous êtes la lumière qui ne s’éteint pas].
Dans le sillage de Frère Scubilion, apprenez à devenir des saints. Comme lui, bâtissez votre vie sur le mystère de la croix, sur la puissance vivifiante de l’Eucharistie, sur la dévotion à Marie, Reine des Apôtres.
Que cette Mère très aimante vous protège et vous conduise dans la paix vers son Fils Jésus! A Lui, honneur et gloire pour les siècles des siècles ! » Pape Jean-Paul II
Prions : Bienheureux Frère Scubilion, combattant pour la Vérité, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, travailleur pour la liberté physique et morale des hommes, je te prie d’intercéder auprès du Seigneur, pour l’intention que j’ai dans le cœur.
Prières quotidiennes (pages 2,3 et 4)
Litanies au bienheureux frère scubilion
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Seigneur, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous
O Christ, ayez pitié de nous, ô Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus-Christ, écoutez nous, Jésus-Christ, écoutez nous
Jésus-Christ, exaucez nous, Jésus-Christ, exaucez nous
Père Céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous
Notre-Dame de l’Ile de la Réunion, Vierge immaculée,
priez pour nous
Notre-Dame de l’Ile de la Réunion, Mère du vrai Dieu et Mère de l’Église, priez pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, admirable missionnaire,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, défenseur des maltraités,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, enseignant zélé,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, éducateur des pauvres,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, éducateur acharné,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, baptiste des esclaves,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, émancipateur des esclaves, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, conducteur des esclaves à l’espérance, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, convertisseur des petits,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, apôtre du Christ auprès des humbles, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, évangélisateur plein d’esprit de foi, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, prédicateur de la réconciliation, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, prêtre tout donné à son sacerdoce, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, combattant pour la Vérité,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, déjà saint dans le cœur des Réunionnais, prie pour nous.
Bienheureux Frère Scubilion, travailleur pour la liberté physique et morale des hommes, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, Bienheureux guérisseur,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, tu sus adapter ton enseignement à la Parole de Dieu priez pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, tu éclairas la conscience de la population par le message de l’amour de Jésus,
prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, tu menas une vie exemplaire, prie pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, tu choisis Jésus comme Chemin, Vérité et Vie, priez pour nous
Bienheureux Frère Scubilion, tu donnas ta vie par amour du Christ aux Réunionnais. priez pour nous.
Bienheureux Frère Scubilion, tu te dépensas sans compter pour tous les hommes, priez pour nous…
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde,
pardonnez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde,
exaucez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde,
ayez pitié de nous Seigneur
Prions : Ô Dieu, dispensateur de tous les dons, vous avez, par un admirable prodige, voulu que l’île de la Réunion soit évangélisée par un apôtre de feu tel que le bienheureux Frère Scubilion, accordez-nous par son intercession, à nous qui l'avons honoré sur la terre, la grâce de parvenir au ciel auprès de votre divin Fils Jésus-Christ, qui vit et règne avec Vous en l'unité du Saint-Esprit dans tous les siècles des siècles. Amen !
Les paroles du pape Jean Paul II sont extraites de son homélie lors de la messe pour la béatification de Frère Scubilion. Saint Denis (La Réunion) - Mardi, 2 mai 1989
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