Neuvaine à Notre Dame des sept Douleurs - Du 7 au 15 septembre - Fête de Notre Dame des Douleurs
Introduction
Notre-Dame des sept Douleurs, est l'un des nombreux titres par lesquels l'Eglise catholique vénère la Vierge Marie, mère de Jésus. Le titre souligne l’association de la mère à la souffrance de son fils. Les « sept douleurs » font référence aux événements, relatés dans les évangiles, qui firent souffrir la mère de Jésus dans la mesure où elle accompagnait son fils dans sa mission de Rédempteur.
Le culte de la Mater Dolorosa apparaît officiellement en 1221, au Monastère de Schönau, en Allemagne. En 1239, dans le diocèse de Florence en Italie. L'Ordre des Servites de Marie, dont la spiritualité est très attachée à la Sainte Vierge, fixe la fête de Notre-Dame des douleurs au 15 septembre.
On trouve les premières traces de la dévotion aux douleurs de la Vierge, à la fin du XI° siècle, particulièrement dans les écrits de saint Pierre Damien (†1072), de saint Bernard
(† 1153) et de moines bénédictins et cisterciens qui méditent le passage de l'Evangile qui montre Marie et Jean au pied de la Croix.
Il faut attendre le XIVème siècle pour que l'on parle communément des sept douleurs de la Vierge : la prophétie du vieillard Siméon, le massacre des Innocents et la fuite en Egypte, la perte de Jésus au Temple de Jérusalem, l'arrestation et les jugements du Christ, la mise en croix et la mort du Christ, la déposition de la croix et la mise au tombeau.
Ces sept douleurs furent pour la première fois exprimées d’une façon formelle, par Jean de Coudenberghe. C’est en 1492, il se forma une confrérie de Notre-Dame des Sept Douleurs.
La dévotion ne fit que croître. Saint Ignace de Loyola avait un culte particulier à l’image connue sous le nom de Notre-Dame du Cœur ; de 1603 à 1881, les Jésuites ne publièrent pas moins de quatre-vingt-douze ouvrages sur cette dévotion aux douleurs de Marie.
Cette neuvaine pendant laquelle nous méditerons les douleurs de Marie, nous comprendrons la joie née de la souffrance, les grâces obtenues par la douleur. Que ces jours de prière au côté de la Mère des Douleurs soient source de bénédictions.
Prières quotidiennes
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Je crois en Dieu
Prière à l’Esprit Saint
Esprit de Sainteté, viens combler nos cœurs
Tout au long de nos vies, révèle ta puissance
Esprit de Sainteté, viens combler nos cœurs
Fais de nous chaque jour, des témoins du Seigneur
Tu es la Lumière qui vient nous éclairer
Le Libérateur qui vient nous délivrer
Le Consolateur, l’Esprit de Vérité
En toi l’espérance et la fidélité
Esprit de Sainteté, viens combler nos cœurs
Tout au long de nos vies, révèle ta présence
Prière par l’intercession de la Mère des Douleurs
Mon Seigneur Jésus-Christ crucifié, ne permettez pas qu'aucune âme se perde, puisque Vous nous placez sous les ailes de la protection de Votre très aimante Mère comme enfants de Ses Douleurs, nés au sein de Ses Larmes.
Principalement, Seigneur, ceux qui s'unissent à Elle en faisant cette sainte neuvaine en mémoire de Ses Douleurs, et se confessent malgré l'enfer, ses fils, ses serviteurs, favorisés de ses larmes et baignés de Votre Précieux Sang, pour qu'à l'heure de notre mort, Vous nous receviez comme Ses enfants. Amen.
Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père
Premier jour de la neuvaine - Une épée te transpercera l’âme
Luc, 2 33-35 : « Son père et sa mère étaient dans l'admiration des choses qu'on disait de lui. Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées.»
« Première douleur : La prophétie de Siméon. A mesure que Jésus croissait en âge... A mesure qu'approchait le temps marqué pour la Passion de son fils, elle sentait en son cœur de Mère, plus cruellement déchiré par le glaive prédit par Siméon dans le temple. Si donc Jésus, notre Roi, et sa très sainte Mère, n'ont pas refusé, par amour pour nous, d'endurer durant toute leur vie, une peine si amère, avons-nous le droit de nous lamenter, quand nous avons quelque chose à souffrir ? » Alphonse de Liguori
Prions
Reine des Martyrs, Marie, Mère des Douleurs ! Au nom de la douleur si vive que vous avez éprouvée lorsque le saint vieillard Siméon vous prédit la Passion et la mort de votre divin Fils Jésus, Douleur à laquelle votre cœur fut constamment en proie jusqu'au trépas de ce même Fils divin ; je vous prie de m'obtenir à moi aussi le souvenir continuel de la Mort et de la Passion de Jésus, avec une vraie et incessante douleur de mes péchés, qui en furent la cause, tant qu'il me restera un souffle de vie. Amen.
Prières quotidiennes
Deuxième jour de la neuvaine - Souffrance de l’injustice et de l’exil
Matthieu 2,13 : « Voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: "Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte; et restes-y jusqu'à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr." »
Douleur de la mort des innocents, douleur de l'injustice, douleur d'être mêlés à l'injustice puisque l'élément déclencheur de la fureur du tyran a été la naissance de Jésus, douleur d'être impuissant et de devoir fuir pour protéger Jésus.
La souffrance de l'exil en Egypte est d'un autre genre, c'est le fait d'être appauvri, étranger, citoyen de seconde zone, et de ne pas pouvoir pratiquer certains rites religieux.
Dieu est innocent de l'injustice d'Hérode. Avec quelle intensité Marie aura-t-elle prié par exemple ce psaume :
« Es-tu l'allié d'un tribunal de perdition, érigeant en loi le désordre ? On s'attaque à la vie du juste, et le sang innocent, on le condamne. Mais le Seigneur est pour moi une citadelle, et mon Dieu, le rocher de mon refuge. » (Ps 94, 20-22)
« Deuxième douleur : La fuite en Egypte. Comme c'était l'hiver, il fallut supporter la neige, la pluie, le vent, par des chemins raides et boueux. Marie, alors âgée de quinze ans, était une vierge délicate, nullement habituée à de pareilles fatigues. La sainte famille n'avait personne pour la servir. Apprenons à embrasser courageusement les croix, car on ne peut vivre en ce monde sans souffrir. » Alphonse de Liguori
Prière
Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur amère que vous avez ressentie, en apprenant qu'Hérode cherchait à faire mourir Jésus Enfant, ce qui vous contraignit à fuir au milieu de la nuit, pour vous rendre en Egypte, à travers mille incommodités et rejets, avec votre époux saint Joseph et l'Enfant Jésus ; je vous prie de m'obtenir la grâce de supporter toutes les peines et incommodités quelconques, même les plus graves, pour conserver Jésus dans mon cœur, et ne le faire jamais offenser par les autres.
Prières quotidiennes
Troisième jour de la neuvaine - Toute plénitude habite en Lui
Luc 2,48 : « A sa vue, ils furent saisis d'émotion, et sa mère lui dit: "Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois! ton père et moi, nous te cherchons, angoissés. »
Douleur de l'absence inexpliquée de Jésus et l'angoisse à son sujet. Ce qui peut aussi être douloureux pour Marie en tant qu'épouse, c'est de voir la douleur de Joseph. Leur douleur peut avoir été augmentée par certaines réactions de l'entourage critiquant par exemple leur manque de surveillance. Et finalement, ce qui est douloureux, c'est de ne pas comprendre la réaction de Jésus au moment des retrouvailles. Malgré son incompréhension, Marie reste dans l’espérance en priant :
Colossiens 1, 18-19 : « Il est la tête du corps de l'Eglise; il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, afin d'être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habite en lui… »
« Troisième douleur : La perte de Jésus dans le temple. Il en est qui assurent que cette douleur fut la plus grande... Dans les autres douleurs, Marie avait Jésus avec elle, tandis qu'ici, elle souffre loin de Jésus, sans même savoir où il est. Ah ! Qu'ils furent longs pour Marie ces trois jours ! Ils lui parurent trois siècles. Jours de douleur pure, jours sans consolation possible. » Alphonse de Liguori
Prière
Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur si sensible que vous avez endurée lorsque votre divin Fils Jésus demeura seul à Jérusalem et que vous le cherchiez avec anxiété durant trois jours, jusqu'à ce qu'enfin vous le retrouviez dans le temple, recevant en même temps l'assurance qu'il ne se séparerait plus de vous ; je vous conjure de m'obtenir la grâce de ne jamais perdre Jésus par le maudit péché, et de lui demeurez toujours uni par l'amour jusqu'au dernier soupir de ma vie. Amen.
Prières quotidiennes
Quatrième jour de la neuvaine - Condamné, exclu car Salut du monde
Mt 27, 31-32 : « Ils l'emmenèrent pour le crucifier. En sortant, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, et le requirent pour porter sa croix. »
Douleur morale de voir Jésus condamné, exclu, abandonné de ceux qu'il a instruit et guéri. Douleur spirituelle de voir Jésus tomber. Mais ce chemin de croix est montée vers le Père, exode nouveau.
« Quatrième douleur : La rencontre de Jésus allant à la mort. Elle était sa mère et sa servante ; il était son Fils et son Dieu. Ce mélange de qualités si diverses produisait dans le cœur de Marie un incendie d'amour composé de mille incendies. Mais au temps de la Passion, cet incendie d'amour se changea en un océan de douleur. » Alphonse de Liguori
Prière
Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur cruelle que vous avez soufferte en apprenant que votre Fils Jésus était livré à ses ennemis et condamné à mort et par cette autre Douleur non moins amère qui vous saisit lorsque vous l’avez rencontré sur le chemin du Calvaire, tout haletant sous le lourd fardeau de la Croix ; je vous prie de m'obtenir que je porte la croix de mon état avec ce même esprit qui animait alors Jésus-Christ, et en union avec Lui, me conformant parfaitement à sa divine Volonté en toute chose jusqu'à mon dernier soupir. Amen.
Prières quotidiennes
Cinquième jour de la neuvaine - Tout Fils qu’il était, il apprit l’obéissance
Hébreux 5, 7-8 : « C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes. »
Jean 19,25 : « Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. »
Douleur physique d'une mère qui voit souffrir le fils de ses entrailles, le fils de sa chair.
La mère de Jésus se laisse transpercer par la Parole biblique, véritable épée à deux tranchants; et peut-être a-t-elle prié la suite du psaume 22 :
« Je peux compter tous mes os, les gens me voient, ils me regardent; ils partagent entre eux mes habits et tirent au sort mon vêtement. Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin, ô ma force, vite à mon aide... J'annoncerai ton nom à mes frères, en pleine assemblée je te louerai.»
« Cinquième douleur : La mort de Jésus. Les mères craignent d'être présentes à l'agonie de leurs enfants, et si l'une d'elles est contrainte de demeurer près de son fils qui se meurt, elle s'efforce de lui donner tous les soulagements possibles. Elle arrange son lit pour lui donner une position plus commode, elle lui présente des rafraîchissements : ainsi la pauvre mère console-t-elle sa douleur. Mais vous, ô Marie, ô Mère la plus affligée de toutes les mères, vous devez être présente à l'agonie de votre Fils, et il ne vous est pas permis de lui donner le moindre soulagement. » Alphonse de Liguori
Prière
Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur excessive qui pénétra votre cœur lorsque vous avez vu votre divin Fils Jésus cloué à la Croix, puis y demeurant suspendu trois heures entières, abîmé dans d'immenses souffrances, jusqu'à ce qu'enfin il expire et remette son âme entre les mains de son Père ; obtenez moi, je vous en prie, que par les mérites de la mort et de la Passion de votre Fils Jésus, je fasse une sainte mort, assisté de Jésus et de vous, ô Marie, et que mon âme exhale son dernier soupir entre vos mains. Amen.
Prières quotidiennes
Sixième jour de la neuvaine - En Toi Seigneur, j’ai mon abri
Isaïe 53, 4-5 : « Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison. »
Psaume 31, 2-3 : « Incline vers moi ton oreille, hâte-toi de me secourir! Sois pour moi un rocher protecteur, une forteresse, Où je trouve mon salut! Car tu es mon rocher, ma forteresse; Et à cause de ton nom tu me conduiras, tu me dirigeras. »
Dieu n'a pas fait descendre Jésus de la croix. Jésus a connu véritablement notre mort humaine. Marie en partage toute la douleur, et puisqu'elle survit à son fils, elle souffre ensuite seule, sans son fils.
« Sixième douleur : Jésus percé d'une lance et descendu de la croix. La lance, dit saint Bernard, en entrant dans le cœur de Jésus, traversa l'âme de Marie, car cette âme bénie ne pouvait se détacher du Cœur de Jésus. Auparavant, Marie avait son Fils pour compatir à ses souffrances, maintenant elle ne l'a plus. Les disciples détachèrent d'abord les mains, puis les pieds. Ensuite, l'un soutenant le corps d'en haut, l'autre d'en bas, tous deux le descendent de la croix. La Mère de douleurs se dresse sur la pointe des pieds et étend les bras pour recevoir son Fils bien-aimé. Elle l'embrasse et s'assied au pied de la croix. Elle considère la bouche entrouverte de Jésus et ses yeux éteints ; elle parcourt du regard, l'un après l'autre, ses membres déchirés et ses os mis à découverts. Elle ôte la couronne et voit les blessures faites par les épines dans sa tête sacrée.» Alphonse de Liguori
Prière
Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur très vive que vous avez éprouvée en voyant frapper d'un coup de lance le cœur de Jésus déjà mort, blessure qui fut ressentie par votre âme tout entière, laquelle ne pouvait se séparer du cœur de Jésus ; je vous supplie de m'obtenir de votre Fils qu'il blesse lui-même mon cœur d'un trait de son amour, et de telle sorte que je ne puisse plus me séparer de Lui, ni de Vous, dans le temps et dans l'éternité. Amen.
Prières quotidiennes
Septième jour de la neuvaine - Annonce évangélique du salut
Ps 90,13 : « Reviens, Seigneur ! Jusques à quand ? Prends en pitié tes serviteurs. »
Douleur du deuil. Douleur des ténèbres qui désormais recouvrent la terre puisque Dieu en a été chassé.
En réalité, comme le dit le catéchisme de l'Eglise catholique : « La descente aux enfers est l'accomplissement, jusqu'à la plénitude, de l'annonce évangélique du salut. Elle est la phase ultime de la mission messianique de Jésus, phase condensée dans le temps mais immensément vaste dans sa signification réelle d'extension de l'œuvre rédemptrice à tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux, car tous ceux qui sont sauvés ont été rendus participants de la Rédemption. » (CEC 634)
« Septième douleur : La sépulture de Jésus. Au retour du sépulcre, passant devant la croix encore teinte du sang de son Jésus, Marie s'arrêta et fut ainsi la première à l'adorer. « O croix sainte, dit-elle, je te baise et je t'adore. Tu n'es plus maintenant un bois infâme, tu es un trône d'amour et l'autel de la miséricorde, consacré par le sang de l'Agneau divin qui a été immolé sur toi pour le salut du monde. » Demande-lui que du moins elle te permette de pleurer avec elle : Faites que je pleure avec vous ! Elle pleure par amour ; toi, pleure par la douleur de tes péchés. Alphonse de Liguori
Prière
Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Par cette extrême douleur que vous avez soufferte en voyant le corps de votre divin Fils Jésus, détaché de la Croix, reposé dans le tombeau, où vous aviez aussi renfermé votre cœur si aimant ; je vous conjure de m'obtenir que j'ensevelisse dans le tombeau de Jésus le vieil homme avec toutes ses passions et que je me revête de l'homme nouveau, formé à l'image de Jésus lui-même, afin que je puisse mériter votre protection durant ma vie, votre assistance à la mort, et que je participe à votre gloire dans le ciel. Amen.
Prières quotidiennes
Huitième jour de la neuvaine - Tu n’as pas épargné ta vie
Judith 13, 19-20 : « Ozias, à son tour, dit à Judith "Sois bénie, ma fille, par le Dieu Très-Haut, plus que toutes les femmes de la terre; et béni soit le Seigneur Dieu, Créateur du ciel et de la terre, lui qui t'a conduite pour trancher la tête du chef de nos ennemis! Jamais la confiance dont tu as fait preuve ne s'effacera de l'esprit des hommes; mais ils se souviendront éternellement de la puissance de Dieu.
Fasse Dieu que tu sois éternellement exaltée et récompensée de mille biens, puisque tu n'as pas ménagé ta vie quand notre race était humiliée, mais que tu as conjuré notre ruine en marchant droit devant notre Dieu." Tout le peuple répondit : "Amen! Amen!" »
« Regardez et voyez s'il y a douleur pareille à ma douleur ? » Ecoutons cette lamentation de Marie, la Vierge Mère. Contemplons cette douleur poignante et nous le verrons : il n'est pas de douleur pareille à sa douleur, si ce n'est la douleur de ce Fils où la sienne se modèle ; puisque, ô surprise à peine croyable, c'est une vraie compassion qui l’étreint, et que les mots d’une langue humaine ne sauraient exprimer. Car faisant rejaillir sur soi les douleurs, les blessures, les outrages de son Fils, elle les subissait dans sa propre personne, ressentant ce qui se trouvait dans le Christ Jésus. En son âme, debout près du Christ, elle partageait son martyre ; blessée de sa blessure, crucifiée au crucifix, percée du même glaive. Car son âme fut transpercée par le glaive de la passion du Christ. » Saint Bonaventure
Stabat Mater
Debout, la Mère des douleurs, près de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.
Alors, son âme gémissante, toute triste et toute dolente, un glaive transperça.
Qu’elle était triste, anéantie, la femme entre toutes bénie, la Mère du Fils de Dieu !
Dans le chagrin qui la poignait, cette tendre Mère pleurait son Fils mourant sous ses yeux.
Quel homme sans verser de pleurs verrait la Mère du Seigneur endurer si grand supplice?
Qui pourrait dans l’indifférence contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils?
Pour toutes les fautes humaines, elle vit Jésus dans la peine et sous les fouets meurtri.
Elle vit l’Enfant bien-aimé mourir tout seul, abandonné, et soudain rendre l’esprit.
O Mère, source de tendresse, fais-moi sentir grande tristesse pour que je pleure avec toi.
Fais que mon âme soit de feu dans l’amour du Seigneur mon Dieu :
Que je Lui plaise avec toi.
Mère sainte, daigne imprimer les plaies de Jésus crucifié en mon cœur très fortement.
Pour moi, ton Fils voulut mourir, aussi donne-moi de souffrir une part de Ses tourments.
Donne-moi de pleurer en toute vérité, comme toi près du Crucifié, tant que je vivrai !
Je désire auprès de la croix me tenir, debout avec toi, dans ta plainte et ta souffrance.
Vierge des vierges, toute pure, ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je pleure avec toi.
Du Christ fais-moi porter la mort, revivre le douloureux sort et les plaies, au fond de moi.
Fais que Ses propres plaies me blessent, que la croix me donne l’ivresse
Du Sang versé par ton Fils.
Je crains les flammes éternelles; ô Vierge, assure ma tutelle à l’heure de la justice.
O Christ, à l’heure de partir, puisse ta Mère me conduire à la palme des vainqueurs.
A l’heure où mon corps va mourir, à mon âme, fais obtenir la gloire du paradis.
Prière attribuée au franciscain italien Jacopone da Todi (13ème siècle).
Prières quotidiennes
Neuvième jour de la neuvaine - Lumière des nations
Isaïe 49,6 : « Je t’ai établi lumière des nations pour que tu apportes le salut aux extrémités de la terre. »
Psaume 144, 2-6 : «Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n'est pas de limite. D'âge en âge, on vantera tes œuvres, on proclamera tes exploits. Je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur. On dira ta force redoutable ; je raconterai ta grandeur. »
La prophétie de Siméon annonçait non seulement que Jésus serait un signe en butte à la contradiction, mais qu'il serait aussi la lumière des nations (Lc 2,32).
Si nous méditons la douleur, c'est parce qu'elle est le lieu de la rédemption.
La mort de Jésus est suivie par sa résurrection et sa seigneurie sur l'univers. Jésus est alors annoncé et reçu dans le monde entier.
Prière
Très affligée et très Douloureuse Vierge Marie, ma Souveraine, déjà Votre Fils unique, mon Seigneur Jésus-Christ demeure enseveli, et Vous, Souveraine, Vous vous en retournez seule, sans la lumière de Vos yeux et sans la vie de Votre Cœur. Tous les Esprits du ciel Vous accompagnent, ô Marie, très douloureuse!
Qu'il m'est pénible d'être la cause de tant d'oppression par mes péchés! J'ai été, Mère très affectionnée, un malfaiteur et cruel homicide; j'ai, par mes fautes, arraché la Vie à Votre très Doux Fils.
Je me prosterne à Vos pieds, pour mériter Votre Pitié, après avoir été si cruel envers Vous; je me confie en Votre suprême Miséricorde, pour espérer, par ces mêmes Douleurs que je Vous ai causées, le pardon que je ne mérite pas.
Je me propose, ô ma Souveraine, et ma très affligée Mère, de m'amender sincèrement, et de commencer une nouvelle vie, pour me rendre digne de Votre refuge, et, par ce moyen, jouir en votre compagnie de l'Eternité avec cette faveur que je sollicite, si elle tend à la plus grande gloire de Dieu et au salut de mon âme. Amen.
Prières quotidiennes
Litanies de Notre Dame des Douleurs
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous
Marie, mère des douleurs, priez pour nous.
Marie, qui avez éprouvé une douleur si sensible d’être forcée, à la naissance de votre divin Fils, de le coucher sur la paille entre deux animaux, ...
Marie, qui avez ressenti jusqu’au fond du cœur la plaie faite à votre divin Fils lors de la circoncision, ...
Marie, qui avez consenti à supporter l’opprobre de passer aux yeux des hommes pour une femme ordinaire lors de la Purification, ...
Marie, dont l’âme fut pénétrée des plus vives appréhensions par la prophétie de Siméon,...
Marie, qui avez éprouvé une douleur amère lorsqu’il fallut soustraire le divin Enfant à la fureur d’Hérode, ...
Marie, dont le cœur compatissant fut vivement affligé par le massacre des Innocents, ...
Marie, qui fut agitée de mille inquiétudes pour le divin Jésus, dans le retour d’Egypte à Bethléem, ...
Marie, qui fut livrée aux plus grandes angoisses durant les trois jours où votre divin fils resta à votre insu dans le Temple, ...
Marie, qui avez éprouvé une solitude amère quand votre divin Fils se retira au désert, ...
Marie, qui avez ressenti jusqu’au fond de l’âme les injures et les menaces qu’on proférait contre votre divin Fils, ...
Marie, dont le cœur fut percé d’un glaive de douleur, lorsque Jésus demanda votre consentement pour aller à la mort, ...
Marie, qui avez été profondément affligée lorsque vous avez appris qu’on s’était saisi de Jésus, ...
Marie, qui avez ressenti cruellement la douleur de la flagellation du Sauveur, ...
Marie, qui avez été plongée dans l’affliction la plus cruelle lorsque Jésus sanglant et défigurée fut montré au peuple par Pilate, ...
Marie, qui malgré le torrent d’amertume qui inondait votre âme, avez eu le courage héroïque de suivre Jésus jusqu’au Calvaire, ...
Marie, dont le cœur fut attaché à la croix avec les mêmes clous qui y attachèrent votre divin fils, ...
Marie, qui avez vu avec douleur les soldats se partager les vêtements de Jésus, ...
Marie, qui avez éprouvé la plus vive compassion lorsque Jésus demandant à boire, vous n’avez pu lui procurer ce faible soulagement, ...
Marie, qui au dernier soupir de Jésus avez éprouvé un saisissement tel que, sans un miracle, vous auriez dû vous-même en mourir, ...
Marie, dont le cœur fut transpercé par la même lance qui ouvrit le cœur de votre divin
Fils, ...
Marie, dont l’affliction fut plus grande encore lorsqu’on déposa sur votre sein maternel, Jésus sans vie couvert de plaies et de sang, ...
Marie, dont le comble de la douleur fut de remettre Jésus à Nicodème pour l’ensevelir, ...
Marie, qui avez passé dans les larmes et les abîmes dans la plus profonde tristesse les trois jours que Jésus passa dans le sépulcre, ...
O Marie ! Mère des douleurs ! Reine des martyrs ! ...
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez nous Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez nous Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Prions
Faites, Seigneur Jésus, que la bienheureuse Vierge Marie, votre mère, dont l’âme très sainte a été percée d’un glaive de douleur pendant votre Passion, nous assiste maintenant et à l’heure de notre mort, en implorant votre infinie miséricorde, ô Sauveur du monde, qui étant Dieu, vivez et régnez avec le Père et le Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il !
Le CD de la neuvaine est disponible à la librairie d’Etoile Notre Dame
TVA Intracommunautaire FR 12 387 907 850 - Siret 387 907 850 0001 - Code activité 9499Z - Agrément Tourisme Atout France IM053110002 - RC Générali AM 725950