Saint Paul

(Actes 27 et 28). 

Et, quand ils furent sains et saufs, ils apprirent que cette île se nommait Malte.

“Les indigènes nous traitèrent avec une humanité peu banale. Ils nous accueillirent tous auprès d’un grand feu qu’ils avaient allumé à cause de la pluie qui était survenu et du froid.”

Une fois le grand feu allumé, Paul fut mordu par un serpent venimeux mais ne souffrit d'aucun mal. Ses hôtes en conclurent que c'était un homme hors du commun. Cette scène est dépeinte dans de nombreuses œuvres religieuses à travers l'archipel. Saint Paul se réfugia dans une grotte à Rabat.

Pendant son séjour hivernal, il est invité dans la maison de Publius, gouverneur romain de Malte. C'est là qu'il guérit le père de Publius en imposant les mains sur le corps du malade. Publius se convertit ensuite au christianisme et devint le premier évêque de Malte.

Des preuves archéologiques indiquent que Malte était très certainement l'une des premières colonies romaines à se convertir au christianisme. » 

Nous pouvons voir encore aujourd’hui les catacombes qui servaient de nécropoles aux chrétiens des premiers siècles. A Mdina, ancienne capitale, nous pouvons visiter la grotte où saint Paul s’est réfugié, également les catacombes de sainte Agathe, et des hypogées, monuments taillés dans le roc par les juifs pour leurs sépultures.

Après la chute de l’Empire romain en 476, la période byzantine fut une suite culturelle. Mais en 870, la présence arabe en Méditerranée était à son apogée. Malte fut conquise et détruite. L’ancienne chrétienté eut bien du mal à survivre. Au XIe  siècle, des aventuriers normands pénétrèrent en Italie du Sud, s’emparèrent de la Sicile puis de Malte, où ils instaurèrent une municipalité chrétienne en 1127 (Roger II). Par conséquent, Malte partageait le même destin que la Sicile pendant de nombreux siècles, les dynasties allemandes, espagnoles et françaises se partagèrent l’île. Intervint alors en 1530, l’ordre des Chevaliers de Saint-Jean.