La beauté de la pierre nue, la pureté des lignes, l’arc légérement brisé des voûtes, la clarté discrète qui rayonne, l’étonnante acoustique donnent à l’église Sainte-Anne, édifice du XIe siècle, un attrait incomparable. On s’y assoit dans le silence, et voici que les chorales improvisées lancent, en diverses langues, leurs cantiques à Marie, qui enchantent l’espace. Depuis l’époque byzantine, on se souvient ici de la naissance de Marie. C'est un Evangile apocryphe du IIe siécle, le Protévangile de Jacques, qui nous parle de l’enfance de Marie, née de parents stériles, comblés par le Seigneur dans leur vieillesse.
Le lieu, tout proche de l’esplanade du Temple et de la porte Saint-Etienne, recèle encore bien d’autres trésors. Situé dans le quartier musulman de Jérusalem, il est devenu, en 1856, propriété de la France qui l’a confiée en 1878 à la garde des pères blancs. On y a découvert la piscine "probatique", lieu de la guérison du paralytique (Jn 5, 1-18), deux immenses bassins qui servaient de réserve d'eau au Temple, des piscines dédiées au dieu Sérapis, les restes d’une église byzantine et d’une chapelle croisée.
Dans ce lieu chargé d’histoire s’entremêlent des souvenirs paiens, évangéliques, chrétiens, musulmans...
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