Nous sommes en 2005, j’arrive à San Giovanni Rotondo pour la première fois. Comme chaque fois que je découvre un sanctuaire, je ne suis pas très à l’aise. Car je ne connais pas parfaitement les lieux et les personnages.
L’association Etoile Notre Dame a prévu qu’une guide locale francophone allait nous guider. Je vais donc à la recherche de cette guide. Mais impossible de la trouver. Je fulmine intérieurement contre Padre Pio en lui disant que ce n’est pas du tout sympa de sa part de me laisser toute seule, en plan avec un gros goupre de 50 pèlerins... J’apprendrais le lendemain que la guide avait été hospitalisée.
J’ai donc 45 minutes avant de retrouver le groupe pour les piloter moi-même du mieux possible. Je déambule dans le sanctuaire et me trouve, vers les confessionnaux, devant un grand panier contenant des petits papiers sur lesquels sont écrits en italien des paroles et pensées de Padre Pio. J’en prends un espérant comprendre quelque chose de ce que me dit Padre Pio. Mais non, c’est complètement hermétique. J’arrive devant deux jeunes gardiens du sanctuaire et je leur demande s’ils peuvent me le traduire. Mais eux non plus ne le peuvent pas car ils ne parlent pas français. Je les vois alors prendre un téléphone et me passer le téléphone. J’entends une voix d’homme qui me demande ce que je veux et rapidement je lui explique. Il me dit de venir à l’accueil le rencontrer.
Ce que je fais. Je fis la connaissance de Fra Donato, un capucin barbu qui accueille les pèlerins. Il lâche l’accueil, me fait entrer dans un bureau derrière et nous faisons connaissance. Il me demande où est mon groupe et me dit d’aller le chercher et de le conduire à tel endroit dans une salle fermée au public mais qu’il ouvrira pour nous.
Puis il va nous donner son propre témoignage exceptionnel et de première main sur Padre Pio.
Après cet entretien où les pèlerins ont pu lui poser des questions. Il a béni chacun de nous avec le gant de Padre Pio.
J’étais un jeune frère, dans une communauté, en Italie du nord, à côté de l’Autriche, à Udine et je devais partir au Tchad. Avant de quitter l’Italie je demandai à mon supérieur d’aller recevoir la bénédiction à Padre Pio à San Giovanni Rotondo. Il me l’a accordé en me disant que lui n’était pas responsable de l’accueil que je recevrai là-bas. C’était au moment où Padre Pio n’avait plus le droit de célébrer des messes en public.
Mon supérieur m’a permis de prendre un train rapide comme le TGV. J’arrive à Bologne, ville située au centre de l’Italie et je prends ce train rapide qui venait de Milan et allait jusqu’à Foggia.
En montant dans le train, une femme me suit et me demande si elle peut s’asseoir à côté de moi dans le train. Je lui réponds : « Madame, le train est à tout le monde, vous pouvez vous asseoir. »
Le contrôleur passe et parce que je n’avais pas réservé la place, je devais payer un supplément, mais je n’avais pas d’argent. Sans que je demande quoi que ce soit à ma voisine, elle me dit que c’est elle qui va payer ? Je la remercie.
Le contrôleur parti, la dame me dit :
« Mon père j’étais déjà descendue du train. Je vous ai vu et je suis remonté. »
Mais pourquoi ?
Est-ce que vous connaissez Padre Pio ?
Moi je l’avais vu quand j’étais petit séminariste, quand j’allais à Pietrelcina. Mais je n’avais jamais eu un rendez vous personnel avec lui. Je lui réponds :
Je le connais de vue, je suis en train d’aller le voir
Mais dites-moi, cet homme c’est un saint ou bien c’est un diable ?
Mais pourquoi vous dites cela madame ?
Elle commence à me raconter un peu son histoire : elle était de Milan, elle avait un cancer, elle était en train de mourir. Ses docteurs l’avaient déjà renvoyée de l’hôpital, car ils ne pouvaient plus rien faire pour elle. Des amis à elle, lui ont mis une relique du coussin de Padre Pio sur elle et ils ont prié Padre Pio. Et du soir au matin, elle a été complètement guérie. Quand elle a fait faire des radios, il n’y avait plus aucune trace de son cancer. Ses amis lui expliquent que c’est Padre Pio qui l’a guérie et qu’il faut au moins qu’elle aille le remercier.
A cette époque l’unique façon pour rencontrer Padre Pio, était d’aller se confesser à lui. Mais pour se confesser il fallait faire une queue de plusieurs jours, parfois d’une semaine. Mais cela n’inquiète pas la femme. Elle quitte Milan pour aller rencontrer Padre Pio et le remercier de l’avoir guérie.
Elle s’inscrit et attend son tour pour aller se confesser à Padre Pio dans le confessionnal des dames qui se trouve dans la première petite église dédiée à Notre Dame des Grâces. Elle va dans ce confessionnal pour se confesser et Padre Pio la chasse en lui disant : « Va-t-en ! »
La pauvre est en train de s’en aller. Les femmes qui étaient autour de Padre Pio lui disent : « s’il t’a chassée c’est parce que tu n’es pas bien habillée. Il faut que tu portes des habits plus longs... »
La dame voulait absolument rencontrer Padre Pio et elle suit les conseils donnés. Elle va au village, elle s’achète des habits adéquats, elle refait la queue pendant plusieurs jours et elle arrive de nouveau devant Padre Pio. Elle s’entend dire : « Mais tu as la tête dure, je t’ai dit de t’en aller ! » Pour la deuxième fois, elle est chassée par Padre Pio. Et les femmes qui côtoient Padre Pio lui disent : « Il faut que tu mettes un voile, des chaussettes noires... »
Cette fois, la dame est très fâchée. Elle va encore une fois suivre les conseils mais elle veut revenir et affronter Padre Pio, lui parler.
Pour la troisième fois, après plusieurs jours d’attente, elle s’approche et pour la troisième fois Padre Pio la chasse : « Va-t-en ! » Elle lui fait des reproches : « Mais tu ne peux pas renvoyer une pénitente, tu n’en as pas le droit ! » Padre Pio fait coulisser le rideau et devant tout le monde, à haute voix, il énumère un à un tous les péchés de la dame qu’elle n’avait pourtant pas confessés.
Car Padre Pio connaissait le cœur des personnes.
La dame toute honteuse s’en va, prend son train de retour pour Milan, me rencontre et me questionne pour savoir si Padre Pio est un saint ou un diable.
Je lui réponds que je ne sais pas pourquoi Padre Pio l’a chassée. Mais qu’elle peut avoir une réponse en s’interrogeant elle-même, en faisant un examen de conscience. Puisque Padre Pio lui a énoncé tous ses péchés, elle doit bien savoir pourquoi il l’a chassée.
Elle commence à me raconter sa vie. Elle était mariée et en même temps elle avait un amant. Je lui réponds : « Cela peut arriver mais puisque vous êtes allée vous confesser est-ce que vous avez abandonné cette situation de péché ?
Mais non, moi je l’aime encore cet homme ! Je veux le garder
Mais écoutez madame, Padre Pio vous a sauvée de faire un sacrilège ! Vous ne pouvez pas recevoir un sacrement et rester dans le péché. Je crois que c’est pour cela que Padre Pio vous a chassée. »
Nous sommes arrivés à Rimini, 100km plus loin. Elle me dit : « Mon père, je descends ici et je retourne à Milan. Si vous voyez Padre Pio, demandez-lui une bénédiction pour moi. »
Je continue mon voyage et j’arrive au couvent. Je ne savais pas si je pourrai voir Padre Pio. C’était vers 13h30, l’entrée du couvent est ouverte. Je rentre et j’arrive dans l’acienne sacristie où Padre Pio confessait les hommes. Une porte et un escalier mènent à la cellule de Padre Pio. D’habitude c’est la clôture et cette porte est fermée. Mais je me rends compte qu’elle est ouverte, je monte l’escalier et je me trouve nez à nez avec Padre Pio et le père qui l’accompagnait toujours, le père Honorato et d’autres frères, des supérieurs.
Dès que son accompagnateur me voit il me dit : « Ah ! Heureusement que tu es venu, parce que tu vas me donner un coup de main pour accompagner Padre Pio en bas pour les confessions. »
Je m’assois à côté de Padre Pio, en face de lui il y a un frère qui lit le courrier. Je demande à Padre Pio si je peux me confesser ensuite. Il me fait signe que je serai le troisième. A cette époque, j’avais vingt ans. Je regardais Padre Pio qui avait le chapelet à la main et qui répondait de temps en temps au frère qui lisait le courrier.
A un certain moment Padre Pio se tourne vers moi et me dit : « Eloigne-toi garçon ! » Il me montre le coin où je devais aller. Ce qui me perturbe beaucoup.
Puisque mon tour de me confesser approche, je me prépare par un bon examen de conscience. Car avec ce que je viens d’entendre et la rencontre avec la dame je suis très impressionné.
14h30 arrive et Padre Pio dit au père Honorato : « Allez ! Allez ! Il faut que j’aille confesser ! » Le père Honorato m’appelle, je prends Padre Pio d’un côté et lui de l’autre et on descend Padre Pio par l’escalier que j’ai emprunté juste avant. Dans l’escalier, il y a une image de la Vierge Marie. Padre Pio s’arrête et prie un Je Vous salue Marie.
On arrive dans la sacristie qui est bondé avec des gens qui priaient, qui faisaient la génuflexion devant Padre Pio, qui lui donnaient des lettres...
Padre Pio se fâche et leur dit : « Allez devant le Saint Sacrement et ne faites pas ce que vous faites devant moi, mais devant Jésus. »
Les frères mettent un peu d’ordre et laissent environ une quinzaine d’hommes pour se confesser et après ce serait le tour des dames.
Donc j’allais être le troisième, il y avait un jeune homme en premier, un homme d’un certain âge ensuite et après moi.
Padre Pio s’installe au confessionnal. Il y avait juste un rideau. Donc si quelqu’un parlait un peu d’une voix forte, on entendait tout ce qu’il disait.
Le jeune homme d’environ 20 ans rentre dans le confessionnal. Il n’a pas le temps de s’agenouiller que j’entends : « Va-t-en sale bête ! »
Je voulais m’en aller, en me souvenant de l’affaire de la femme, ce monsieur n’est même pas rentré qu’il est chassé. Je me demandais ce qui allait m’arriver ?
Rentre le vieux papa. Il était un peu sourd car il commence à parler très fort et à critiquer le pape, les évêques, les prêtres, l’Eglise. Car au temps du concile, il y a eu beaucoup de changements dans l’Eglise ; la messe se disait en langue, le prêtre était face au peuple.
Je pensais que Padre Pio allait aussi le chasser parce qu’il disait des choses trop méchantes sur l’Eglise.
Je vois que Padre Pio le fait parler et encore parler. A la fin, j’entends une voix très douce et très affectueuse dire :
« Ecoute, mon très cher ami, si tu étais pape qu’est-ce que tu allais faire ? » Et Padre Pio commence à faire une espèce de catéchèse à cet homme.
« Si la messe était en latin, qu’est ce que tu allais comprendre ? Maintenant elle est dite en italien, tu comprends mieux. Et tu vois bien ce que fait le prêtre face à toi...
Padre Pio expliquait bien des choses à cet homme. Je pensais : « Mais comme il est étrange cet homme, le jeune n’est même pas rentré il a été chassé et lui qui n’arrête pas de tout critiquer, il prend son temps pour tout lui expliquer... »
Arrive mon tour. Je baise sa main, et je commence ma confession. Je me rappelle que je lui ai dit :
« Mon Père j’ai été distrait pendant les prières.
- Combien de fois ?
Oh mon Dieu ! Si je me trompe, il va aussi me chasser. Pour ne pas me tromper je lui réponds :
Mon Père presque toujours !
Padre Pio très sérieux me répond :
C’est mal de ne pas prier. Mais c’est pire de prier et de le faire distraitement. »
Sur le moment je n’ai pas bien saisi. Je me disais que si on prie, dans l’église, c’est quand même bien de prier, même distraitement. Mais en réfléchissant, j’ai compris les paroles de Padre Pio. C’est mieux de ne pas prier que de prier mal. Car prier c’est écouter et parler à Dieu. En ce moment je parle et vous faites attention à ce que je dis. Et moi je suis un pauvre frère, un pauvre homme. Il faut d’autant plus faire attention à Dieu qui est notre Créateur et notre Sauveur. Il vaut mieux ne pas prier que de le faire distraitement. Il nous faut réaliser à qui nous sommes en train de parler. Ce n’est pas n’importe qui, c’est Dieu même.
Je continue ma confession, ça se passe bien et à la fin je demande une bénédiction pour mes parents qui sont restés tout seuls à la maison.
Après je lui demande une bénédiction pour une personne que j’ai rencontrée. Mais je ne lui ai pas dit qui était cette personne. Je vois alors Padre Pio croiser les bras, prendre une inspiration profonde et rentrer en lui-même quelque instant en fermant les yeux et il dit en faisant un beau sourire : « Ah que oui alors maintenant je vais LA bénir ! »
Padre Pio avait le don de la bilocation. Il pouvait en même temps être ici et ailleurs. Je suppose parce que je n’ai plus revu la dame, que puisque Padre Pio allait la bénir, la dame avait décidé de changer de vie et d’abandonner son état de péché.
Je me suis dit que Padre Pio pouvait risquer de perdre cette âme en la chassant sans rien lui expliquer. Il a agi comme Dieu agit avec nous. Il l’a laissée libre. Il ne pouvait pas forcer cette liberté, l’obliger à se convertir.
C’est comme dans l’Evangile quand l’enfant prodigue demande à son père son héritage pour s’en aller. Son père savait qu’il allait partir. Mais il le respecte et lui donne tout l’héritage qui lui revient. C’est quand l’enfant n’a plus rien et se retrouve au milieu des porcs, qu’il n’a plus de quoi manger qu’il rentre en lui-même et comprend.
Le père chaque matin, sortait et regardait au loin si cet enfant revenait. Il n’est pas allé lui dire : « Viens rentre à la maison, c’est pas grave. » Non ! Il attendait que son fils prenne lui même la décision.
L’Evangile dit que le fils se rend compte que les serviteurs de son père sont mieux traités que lui. Il décide alors de se lever et d’aller chez son père...
Le lendemain je quitte San Giovanni Rotondo pour aller chez mes parents qui étaient de simples paysans dans le sud de l’Italie. J’arrive et je leur ai dit que je venais de San Giovanni Rotondo où j’avais demandé une bénédiction pour eux à Padre Pio. Alors ma mère me demande : « Quand le Padre Pio a-t-il donné sa bénédiction ? » Je lui réponds : « C’était hier vers 15h ». Elle me répond : « Ah ! Maintenant, je comprends ! »
Ce qui c’était passé la veille pour eux : Ils sont partis avec leur âne, tous les deux travailler dans un champ assez éloigné de leur ferme. Mon père a eu un malaise et a perdu connaissance. Ma mère était complètement désemparée, elle pleurait et ne savait quoi faire cer elle se trouvait toute seule sans pouvoir porter son mari sur l’âne pour rentrer. Et au moment de la bénédiction de Padre Pio, mon père s’est soudain senti mieux. Il a repris connaissance, s’est relevé et ils ont pu rentrer.
Je suis donc parti au Tchad où j’ai séjourné 37 ans. J’ai vécu des temps difficile de la guérilla. J’étais dans une communauté, j’avais un atelier de menuisier mais je faisais un peu de tout : des soudures métallliques, et divers travaux pour la communauté.
Un jour je vois arriver un rebelle dans mon atelier qui m’ordonne de lui réparer son fusil. Je refuse en lui disant que j’étais religieux et que je n’allais certainement pas réparer un outil qui provoque la mort d’un homme. Il insiste en me disant que son chef va lui reprocher l’état de son fusil et il insiste tellement que finalement j’accepte de lui faire la réparation de soudure sur son fusil.
Pendant que je travaille, l’homme déambule dans mon atelier et tombe en arrêt devant la photo de Padre Pio qui est au mur.
« C’est qui ?
C’est un frère de notre communauté
Donne-moi sa photo !
Non, je ne te la donnerai pas
Si donne-moi cette photo !
Mais je n’en ai qu’une
Je veux cette photo !
Ah ! Je ne sais pas ce qui m’arrive avec toi aujourd’hui ! Dabord tu m’obliges à réparer ton fusil et maintenant tu veux que je te donne la photo. »
Finalement il est bel et bien parti avec son fusil réparé et la photo de Padre Pio.
Peu de temps après, arrive un camion africain très chargé dans le petit dispensaire de la communauté. Ils ont essuyé une attaque et il y a des blessés et des morts sur le camion.
Je grimpe sur le camion et je me retrouve nez à nez avec mon rebelle qui est indemne alors que ses deux voisins de droite et de gauche ont été tués par balle. Il se redresse tout excité en criant : « Padre Pio, il m’a sauvé ! Padre Pio, il m’a sauvé ! ».
Un an plus tard, on amène des blessés de nuit au dispensaire victimes d’une autre attaque. On dépose les hommes là où on peut. Je fais le tour des victimes et je retrouve à nouveau mon rebelle, indemne qui se redresse en criant : « Padre Pio, il m’a sauvé ! Padre Pio, il m’a sauvé ! ».
C’est pour vous dire que Padre Pio aimait tous les hommes. Il pouvait paraître bourru mais en fait il était d’une incroyable tendresse. Il ne considérait pas la religion ou l’état des hommes. Vous voyez ce rebelle il était musulman, il avait peut être tué des hommes mais il s’est mis sous la protection de Padre Pio qui l’a protégé plusieurs fois.
Il disait aussi à ses confrères prêtres : « Ne faites pas ce que je fais. Ne repoussez jamais une personne qui vient se confesser. Je sais ce que je fais en les chassant ».
De fait Padre Pio « travaillait » ces âmes et pas une ne s’est perdue. Tous ces pénitents se sont convertis et ont décidé de changer de vie ; de mettre leur vie en conformité avec les commandements de Dieu, avec la volonté de Dieu et ont été sauvés.
C’est ça la Miséricorde.
A la fin je n’ai pu que remercier chaleureusement Padre Pio pour ce cadeau immense qu’il nous avait fait.
Par la suite, chaque fois que j’allais à San Giovanni Rotondo avec un groupe, je cherchais Fra Donato pour qu’il nous redonne son témoignage. Ce fut toujours un moment privilégié, immensément apprécié des pèlerins.
Aujourd’hui Fra Donato a quitté San Giovanni Rotondo pour aller dans un autre monastère franciscain. C’est donc le moment de donner son témoignage par écrit.
Je dois reconnaître que Padre Pio m’a souvent particulièrement gâtée car j’ai eu plusieurs aventures avec lui qui ont été merveilleuses. Je vous les raconterai une autre fois.
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