Sanctuaire Saint-Pétersbourg

Saint-Pétersbourg est la deuxième plus grande ville de Russie par sa population, avec 5 222 347 habitants en 2016, après la capitale Moscou. Elle est située dans le nord-ouest du pays sur le delta de la Neva, au fond du golfe de Finlande dans la mer Baltique. Capitale de l'Empire russe de 1712 jusqu'en mars 1917, ainsi que de la Russie dirigée par les deux gouvernements provisoires entre mars et octobre 1917, Saint-Pétersbourg a conservé de cette époque un ensemble architectural unique qui en fait une des plus belles villes d'Europe. Deuxième port russe sur la mer Baltique après Primorsk, c'est aussi un centre majeur de l'industrie, de la recherche et de l'enseignement russe ainsi qu'un important centre culturel européen. Saint-Pétersbourg est la deuxième ville d'Europe par sa superficie et la cinquième par sa population.

Saint-Pétersbourg a été fondée en 1703 par le tsar Pierre le Grand dans une région disputée depuis longtemps au royaume de Suède. Par son urbanisme résolument moderne et son esthétique d'origine étrangère, la nouvelle ville devait permettre à la Russie d’« ouvrir une fenêtre sur l'Europe » et contribuer, selon le souhait du tsar, à hisser la Russie au rang des grandes puissances européennes. Le centre-ville, construit sur des directives des souverains russes, présente une architecture unique qui mélange des styles architecturaux (baroque, néoclassique) acclimatés de manière originale par des architectes souvent d'origine italienne. Sa beauté alliée à l'existence de nombreux canaux lui ont valu le surnom de « Venise du Nord ». La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1990.

De sa fondation jusqu'au début du xxe siècle, Saint-Pétersbourg a été le principal centre intellectuel, scientifique et politique du pays. Au xixe siècle, la ville devient le principal port commercial et militaire de la Russie ainsi que le deuxième centre industriel du pays, après Moscou. C'est d'ailleurs à Saint-Pétersbourg qu'éclate laRévolution russe de 1917 et où les bolcheviks triomphent. La ville connaît par la suite un certain déclin. Au début des années 1920, à la suite du transfert de la capitale à Moscou et de la guerre civile, le chiffre de la population s'effondre ; celle-ci ne retrouve son niveau d'avant 1914 qu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le siège de près de trois ans durant ce conflit décime à nouveau sa population. Tombée à moins d'un million d'habitants à la sortie de la guerre, la ville se repeuple grâce à l'arrivée de ressortissants d'autres régions. Depuis cette époque, Saint-Pétersbourg a régulièrement perdu de l'influence par rapport à Moscou, phénomène qui s'est accentué depuis la libéralisation du système économique russe.

Saint-Pétersbourg a changé plusieurs fois d'appellation : elle a été rebaptisée Pétrograd de 1914 à 1924, puis Léningrad de 1924 à1991, avant de retrouver son nom d'origine à la suite d'un référendum en 1991.

La ville de Saint-Pétersbourg est construite sur le delta marécageux de la Néva au fond du golfe de Finlande en mer Baltique. La ville a une superficie de 606 km2 dont 10 % d'étendues d'eau. La ville compte 42 îles. À l'origine, il y en avait un plus grand nombre mais de nombreux canaux ont été comblés. La ville est construite 2 à 4 mètres au-dessus du niveau de la mer. La nappe phréatique est très proche de la surface. Les rives du fleuve ont été consolidées à l'aide de pierres granitiques qui non seulement protègent la ville des eaux mais également contribuent à lui donner son cachet. Alexandre Pouchkine écrit en parlant de Saint-Pétersbourg : « La Néva s’est habillée de granit1. »

Du fait de sa faible élévation au-dessus du niveau de la mer, Saint-Pétersbourg est souvent victime d'inondations. En 2003, les statistiques officielles décomptaient 295 inondations depuis sa fondation, dont 44 depuis 1980. Les inondations les plus sévères ont eu lieu en 1824 (elle aurait fait, selon les statistiques, de 200 à 500 victimes) et en 1924.

La Néva est un fleuve très court (74 km de long) mais son débit (2 510 m3/s) en fait un des plus puissants d'Europe : en effet la Néva collecte, via plusieurs lacs, les eaux d'un bassin versant de 218 000 km2 (2/5 de la superficie de la France). À Saint-Pétersbourg, la Néva est large de 600 mètres et la vitesse du courant est élevée. Sur les 74 km de son cours, 28 sont situés à l'intérieur des limites de la ville.

Jusqu'au xixe siècle, les eaux peu profondes du golfe de Finlande arrivaient à recycler naturellement les effluents produits par la ville. D'ailleurs de nos jours, les eaux usées des 5 millions d'habitants et des nombreuses industries ne représentent toujours que 2 % des eaux déversées par la Néva. Mais, au milieu du xixe siècle, une première épidémie de choléra et de typhus éclata à cause de la mauvaise qualité des eaux. En 1908, une épidémie de typhus fit 9 000 victimes. Le problème fut réglé en 1910 par une modification du lieu de captage des eaux de la ville. Dans les années 1950 et 1960, l'accroissement rapide de la population remit le sujet à l'ordre du jour. Circonstance aggravante, les eaux de la Néva étaient alors très polluées avant même de pénétrer dans la ville : issues du lac Ladoga, elles étaient à la fois dégradées par les nombreuses usines installées sur le pourtour de ce lac et par la qualité médiocre des eaux des rivières alimentant le lac. Une usine de traitement fut construite à l'époque mais, de nos jours, 25 à 30 % des eaux usées ne sont toujours pas traitées.

Pour protéger Léningrad des inondations, le gouvernement soviétique a lancé en 1978 la construction du barrage de Saint-Pétersbourg long de 25 km : celui-ci barre tout le fond du golfe à 20 km au large, à la hauteur de l'île de Kotline sur laquelle est édifiée Cronstadt.

Saint-Pétersbourg se trouve à la même latitude que les villes d'Oslo et de Stockholm ainsi que du sud de l'Alaska ou de la pointe sud du Groenland.

Saint-Pétersbourg ne doit pas son nom à son fondateur, le tsar Pierre le Grand, mais à l'apôtre Pierre.

Le territoire administratif régional a gardé après un référendum le nom d'oblast de Léningrad.

Une fenêtre sur l'Europe

La fondation d'une nouvelle capitale fait partie de la série de réformes entreprises par le tsar Pierre le Grand pour faire de la Russie un pays moderne et une puissance européenne. Lorsque Pierre le Grand arrive au pouvoir, la Russie est un pays sans universités, sans scientifiques ni techniciens, placé sous la coupe d'une Église et d'une noblesse terrienne particulièrement conservatrices. Dépourvue de marine et défendue par une armée sans cadres professionnels ni armements modernes, la Russie n'arrive pas à s'imposer face à ses puissants voisins la Suède et l'Empire ottoman. Hormis ses églises et le Kremlin, Moscou est une ville de maisons en bois. De plus, Pierre le Grand n'apprécie pas Moscou pour ses traditions qu'il juge passéistes, notamment les « coins rouges », foyers religieux remplis d'icônes dans chaque maison moscovite, et certains de ses quartiers vétustes régulièrement victimes d'incendies.

La création de Saint-Pétersbourg va permettre à Pierre de disposer d'un véritable port en eaux libres qui lui permet de créer une marine de guerre et de commercer facilement avec les autres pays d'Europe. Sa création doit lui permettre également de disposer d'une capitale moderne, semblable aux villes européennes qu'il a pu découvrir durant la Grande Ambassade. Il s'agit d’« ouvrir une fenêtre sur l'Europe» source de progrès et de modernité.

La fondation

Les circonstances du choix de l'emplacement de Saint-Pétersbourg sont l'objet d'un mythe qui attribue à Pierre le Grand un rôle central. Selon cette légende, le tsar visionnaire aurait choisi au premier coup d'œil d'implanter sa future capitale dans une région de marécages dépourvue d'habitants située à l'embouchure de la Néva.

En réalité, la région qui borde le cours inférieur de la Néva, l'Ingrie, était déjà peuplée par des Finno-ougriens qui vivaient depuis le Xe siècle essentiellement du travail de la terre. Au début du XIVe siècle, la Suède et la république de Novgorod se disputèrent le contrôle de cette région. Finalement, les deux puissances se mirent d'accord pour faire de la région une zone tampon dans laquelle aucune fortification ne pourrait être construite.

La construction du premier édifice par les Russes se situe en 1703 après la conquête définitive de Nyenschantz par les troupes russes. La date officielle de la fondation de la ville est le 16 mai 1703. Ce jour-là, sur l'île des Lièvres, la première pierre de la forteresse Pierre-et-Paul, du nom des saints patrons du tsar, est posée.

En dépit d’un contexte défavorable, Pierre le Grand choisit finalement en 1706 d'y construire sa nouvelle capitale, sans doute parce que l'emplacement de Saint-Pétersbourg en fait un bon port maritime le plus souvent libre des glaces et bien relié au réseau fluvial de la Russie. Le deuxième atout de cet emplacement est la proximité de l'Europe occidentale, que Pierre le Grand souhaite utiliser pour moderniser la Russie. Une fois ses intentions arrêtées, Pierre y consacre une grande partie des ressources de la Russie dans la tradition autocratique des tsars russes sans ménager le sang de son peuple : ce sont 30 000 serfs en 1706, puis 40 000 en 1707 qui sont enrôlés de force pour édifier la ville.

Pour faire face à la pénurie de maçons, la construction de bâtiments en pierre est interdite en 1714 dans toute la Russie tant que les travaux sur les fondations de la ville sont en cours.

Les conditions de travail sont éprouvantes : on estime que des dizaines de milliers de travailleurs et de serfs trouvent la mort, victimes de la fièvre des marais de l'Ingrie, du scorbut, de la dysenterie ou tout simplement morts de faim ou d'épuisement. Une grande partie de la ville repose sur des pilotis mais les habitants ont coutume de dire que la ville est bâtie sur les squelettes de ses constructeurs. Au début, près de la moitié des ouvriers contraints à travailler réussissent à s'enfuir vers le nord-ouest. Les ouvriers qui sont rattrapés sont sévèrement punis.

En 1712, la Cour, les ambassades et le sénat sont transférés dans la nouvelle capitale. Pour peupler Saint-Pétersbourg, Pierre le Grand donne l'ordre aux principales familles nobles de Moscou de s'installer dans la nouvelle ville. Celles-ci sont contraintes d'emménager avec toute leur maisonnée dans des constructions dont l'apparence et les dimensions sont imposées et qui sont construites à leurs frais. Tous les habitants sont contraints de planter des arbres. Dès 1714, 50 000 logements sont occupés ; Saint-Pétersbourg est la première ville de Russie à disposer d'une police municipale et d'un système de couvre-feu qui fonctionne. Le centre-ville est éclairé la nuit.

Pierre le Grand fait venir dès la fondation de la ville des artisans et ingénieurs de toute l'Europe, en particulier des Pays-Bas, pour faire de la ville un centre majeur des techniques et des sciences.

Avec l'arrivée au pouvoir d'Anne, Saint-Pétersbourg redevient la capitale de l'empire. Les travaux menés par Anne ont laissé une profonde empreinte : elle fait construire le centre-ville du quartier de Pétrograd sur la rive gauche de la Néva, côté Amirauté et fait tracer les grandes avenues : les perspectives Nevski et Voznessenski.

Les impératrices Élisabeth (1741-1761) et surtout Catherine II renforcent la politique d'ouverture vers l'Europe occidentale et font venir à Saint-Pétersbourg des artistes et des architectes. Les prestigieux bâtiments qui ont forgé l'image de la ville sont construits sous le règne d'Elisabeth : elle fait ainsi édifier le palais d'hiver et le monastère Smolny. Elle fait reconstruire le palais Catherine, en ayant recours à l'architecte baroque d'origine italienne Bartolomeo Rastrelli qui réalise plusieurs des grands bâtiments de la ville.

Catherine II a joué le rôle décisif dans le destin urbanistique de Saint-Pétersbourg : trouvant le style « Baroque Rastrelli » trop vieillot, elle le limoge et recrute de jeunes architectes et sculpteurs au style néo-classique comme Jean-Baptiste Vallin de La Mothe et Antonio Rinaldi. C'est une représentante du siècle des Lumières, au moins jusqu'à la Révolution française, et Catherine fait fortement progresser la culture et l'art.  Catherine II crée 25 établissements académiques ainsi que l'institut Smolny, la première école publique russe pour les filles.

À la fin du XVIIIe siècle et durant la première moitié du XIXe siècle, la ville connaît un épanouissement, d'abord culturel, puis scientifique et technique. La première école de ballet russe est créée en 1738. En 1757, c'est au tour de l'académie impériale des beaux-arts dans laquelle sont formés encore aujourd'hui peintres, sculpteurs et architectes. Des universités et des bibliothèques sont créées : en 1783 s'ouvre le théâtre Mariinsky, dans lequel seront joués les premiers opéras russes de Mikhaïl Glinka. En 1804, l'académie du génie Nicolas est ouverte puis, en 1819, l'université d'État de Saint-Pétersbourg.

L'abolition du servage de 1861 par Alexandre II en fait affluer dans la ville un grand nombre de paysans qui ne peuvent se nourrir sur les terres qui leur ont été attribuées. La population augmente très rapidement en quelques années. Les écrivains et les intellectuels se réunissent dans des cercles littéraires et publient des dictionnaires et des revues.

Soulèvements, attentats et révolutions

Le 22 janvier 1905, l'armée mitraille la foule assemblée devant le Palais d'hiver. Appelé « Dimanche rouge », l'événement lance la révolution de 1905.

Les principales grèves, révoltes et révolutions de la période moderne de l’histoire russe, depuis l'insurrection décabriste en décembre 1825 jusqu’à la Révolution russe, ont lieu à Saint-Pétersbourg. À la fin du XIXe siècle, les troubles et les petits soulèvements sont un phénomène fréquent dans la ville.

Celle-ci est le théâtre d’un grand nombre d’attentats contre des représentants de l'empereur et de l’administration russes, le plus connu étant l'assassinat d'Alexandre II en mars 1881.

La révolution de 1905 se déclenche à Saint-Pétersbourg durant l’épisode du Dimanche rouge. À la suite de cette révolution, la deuxième douma de l’histoire de Russie est convoquée dans la ville. La révolution de février 1917 a également lieu pour l’essentiel à Saint-Pétersbourg. Le signal de départ de la révolution d’Octobre, la même année, est un coup de canon tiré par le croiseur Aurore ancré dans le port de Pétrograd. Lénine transfère la capitale à Moscou peu après.

Léningrad

La population de la ville qui avait atteint plus de 2 millions d'habitants avant la révolution est divisée par trois : l'émigration (et l'élimination) de la noblesse, d'une grande partie de l'intelligentsia ainsi que des classes moyenne et aisée libèrent des milliers d'appartements au cœur de la ville qui sont rapidement transformés en appartements communautaires par les familles ouvrières venues de la périphérie. La famine due à la guerre civile (1917-1923) chasse les habitants. La perte du statut de capitale entraîne le transfert de beaucoup d'emplois vers Moscou.

Après la mort de Lénine en 1924, la ville est rebaptisée Léningrad. Le centre du pouvoir soviétique se déplace à Moscou. Staline écarte les dirigeants du parti communiste de Léningrad qui exercent encore une influence sur la direction de l’État soviétique : en décembre 1934, le responsable du parti à Léningrad, Sergueï Kirov, est assassiné à l'institut Smolny. L'assassinat sert de prétexte au déclenchement d'une féroce répression dans la région de Léningrad d'abord, puis dans toute l'URSS (Grandes Purges) qui vont décimer l'élite historique du parti et la population soviétique et permettre à Staline d'asseoir sa dictature.

L’opposition entre Moscou et Léningrad se manifeste également à cette époque à travers la stratégie de développement de la ville.

La campagne de collectivisation des terres (1929-1933) entraîne l'arrivée de centaines de milliers de paysans qui se font embaucher dans les usines locales. La population remonte à près de 3 millions d'habitants à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Le siège de Léningrad

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la prise de Léningrad fait partie des objectifs stratégiques assignés par Hitler aux armées allemandes. L'avance des troupes en territoire russe leur permet d'encercler presque complètement Léningrad à compter du 8 septembre 1941 avec l'aide des troupes finlandaises, qui sont revenues sur leur ancienne frontière en Carélie. Les Allemands décident de mettre le siège en coupant toutes les lignes d'approvisionnement en vivres et munitions en espérant ainsi affamer les trois millions d'habitants et les défenseurs. Le siège dure 900 jours mais la ville résiste jusqu'à son dégagement par les troupes russes en 1944. Les pertes sont colossales : 500 000 victimes militaires, mais surtout 1,2 million de civils, morts de faim pour la plupart.

L'après-guerre

Léningrad se retrouve après la Seconde Guerre mondiale dans une situation paradoxale. D'un côté, la ville devient le symbole de la résistance soviétique aux envahisseurs et des souffrances endurées par le pays, d'un autre côté, cette période est marquée jusqu'aux années 1950 et au-delà par les luttes de pouvoir entre les fonctionnaires de Moscou et de Léningrad. La reconstruction de la ville est une question de prestige pour l'Union Soviétique. Aussi en très peu de temps, un million d'ouvriers se mettent à reconstruire la ville avec la volonté de restaurer les édifices les plus prestigieux. En 1945, Léningrad se voit décerner le titre de « ville héroïque ».

Après-guerre, de nouveaux quartiers sont édifiés : le volume de logements construits culmine en 1963.

Au cours des années suivantes, la ville conserve son rôle de grande ville industrielle et de centre scientifique majeur de l'Union soviétique. Mais il est clair à cette époque que le centre politique et culturel se trouve désormais à Moscou. La population avait été marquée par les événements de la guerre et une grande partie de ses habitants s'y étaient installés après-guerre aussi leur attachement à Léningrad était de plus en plus faible.

Le Saint-Pétersbourg contemporain

Le 12 juin 1991, les habitants de la ville se sont prononcés par référendum pour que la ville retrouve son nom originel ce qui devient effectif le 6 septembre 1991. Toutefois, la région a gardé son nom soviétique (l'oblast de Léningrad).

Dans le cadre du tricentenaire de la fondation de Saint-Pétersbourg (2004), de nombreux bâtiments ont été restaurés. La ville possède aujourd'hui à côté des 250 musées près de 4 000 monuments protégés. 15 % des constructions de Saint-Pétersbourg - soit au total2 400 immeubles - sont sous la protection de l'UNESCO en tant que témoignage de l'histoire de l'architecture mondiale. Dans ce domaine, Saint-Pétersbourg n'est dépassé que par Venise. Mais la ville a des difficultés à faire face au coût d'entretien des monuments historiques. À côté du nombre, il faut restaurer en profondeur de nombreux immeubles qui ont été fortement dégradés durant la période soviétique et combattre la dégradation des façades engendrée par la pollution industrielle et la circulation automobile intense du centre-ville.

Les canaux et les ponts

Saint-Pétersbourg s'étendait à l'origine sur plus d'une centaine d'îles créées par les bras de la Néva, ses affluents et les canaux artificiels.

Prière à la toute sainte et vivifiante Trinité

Trinité toute sainte, consubstantielle majesté, Source de tout bien, que te rendrons-nous pour tous tes bienfaits envers nous, qui étions d’indignes pécheurs avant de rejoindre ta clarté, pour tout ce que Tu fais tous les jours en faveur de chacun de nous, et pour ce que Tu nous as préparé dans le siècle à venir ? Pour de tels bienfaits, de telles marques de tendresse, il convenait de te rendre grâces non seulement par des mots, mais bien plutôt par des actes, en observant et accomplissant tes commandements. Mais, nous avons suivi nos passions et nos habitudes mauvaises, et nous sommes tombés, depuis notre jeunesse, en d’innombrables fautes et iniquités. De ce fait, il était impossible aux indignes et souillés que nous sommes, non seulement de paraître sans honte devant ta face au triple éclat, mais même de prononcer ton Nom très saint, si Toi-même Tu n’avais jugé bon de nous faire savoir que, si Tu aimes les purs et les justes, Tu fais miséricorde aux pécheurs repentants et que Tu les reçois, dans la tendresse de ton cœur. Du haut de ta sainte gloire, toute divine Trinité regarde donc vers nous qui avons tant péché ; agrée en guise de bonnes œuvres notre volonté de faire le bien ; accorde-nous un esprit de véritable conversion afin que, détestant toute forme de péché, nous vivions dans la justice et la pureté jusqu’à la fin de nos jours, faisant ta sainte volonté et glorifiant, par des œuvres de bien et de pures pensées, ton Nom très doux et plein de majesté, Père et Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles !