Un mois avec saint Joseph - 10 mars 2017 - L'exil

 

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1. La fuite en Egypte
Tout était calme à Bethléem, c’était la sérénité du ciel. Soudain, au milieu de la nuit, l’Ange du Seigneur éveille Joseph : « Levez-vous promptement, dit-il, prenez l’Enfant et sa mère, fuyez en Egypte, car il arrivera qu’Hérode cherchera l’Enfant pour le faire mourir. »
Ô Dieu ! Quelle épreuve pour la foi de Joseph ! Son Fils, le Fils du Très-Haut, est poursuivi par un cruel tyran qui a juré sa mort. L’ange lui-même paraît alarmé du péril de l’Enfant. Il semble que la terreur ait saisi le ciel avant de se répandre sur la terre. Joseph obéit sans délai, quelle soumission : il prend l’Enfant-Jésus entre ses bras, et part pour l’Egypte avec Marie. Représentez-vous, âme chrétienne, la Sainte Famille dans cette fuite précipitée. Suivez-la à travers des pays inconnus et des déserts arides, sans autre nourriture que le pain de l’aumône ou du miracle, sans autre guide que l’abandon à la divine Providence, sans autre abri que la voûte du ciel, durant un voyage d’environ cinquante lieues. Qui pourrait exprimer de pareilles tribulations. C’est que Jésus est venu au monde afin de nous sauver par la Croix. A peine est-il né qu’il la porte lui-même et la fait porter à sa Mère et à son Père nourricier, afin de les associer à l’œuvre de la Rédemption. Quand Jésus entre quelque part, il y entre avec sa Croix, il y porte avec lui toutes les épines, et il en fait part à tous ceux qu’il aime.
Acceptez donc, âme chrétienne, la croix que le Maître vous présente : elle est le gage de son amour, le signe du salut, la clé du ciel. « Oui, aimons bien nos croix, dit saint François de Sales, elles sont toutes d’or »


2. Séjour en Egypte
Arrivé sur la terre d’Egypte, saint Joseph se fixa, selon la tradition, dans une ville appelée Héliopolis, et y demeura sept ans environ. Qui pourra concevoir tout ce qu’il endura de privations, de souffrances et de mépris, durant ce long exil ? Tous les écrivains s’accordent à dire, avec saint Bonaventure et Marie d’Agréda, qu’il fut soumis, ainsi que Jésus et Marie, à l’excès de la pénurie et de la misère. Pressé par la faim, le divin Enfant, demanda du pain à Joseph, et Joseph ne pouvait lui en donner. Quelle détresse ! Quelle épreuve pour le cœur d’un Père si tendre ! Comme ce cœur devait saigner aussi de voir le Sauveur si offensé au sein de cette nation païenne, où tout était dieu, excepté Dieu lui-même !
Il voyait l’idolâtrie sous les formes les plus ignobles avec le cortège des vices les plus grossiers. Oh ! Quel spectacle pour des yeux si purs ! Cependant, au milieu de tant de souffrances, le courage du saint Patriarche ne se démentit jamais. Il trouvait dans la compagnie de Jésus et de Marie les consolations dont il avait besoin pour supporter patiemment les rigueurs de l’exil. «  Être avec Jésus, dit l’Imitation, c’est un paradis délicieux. »
Le monde est pour nous, âme chrétienne, une terre d’exil, une vallée de larmes, où nous gémissons et pleurons sans cesse. Apprenons de notre saint protecteur que c’est dans une union intime avec Jésus et Marie que nous puiserons force, appui et consolation. En même temps, soupirons vers le ciel, notre chère et bienheureuse patrie, où nous nous réjouirons éternellement en la société de Jésus, Marie, Joseph. Disons-nous souvent : un moment de peine, une éternité de bonheur !


Exemple
Les âmes pieuses en méditant sur la fuite en Egypte de la Sainte Famille, ont eu l’heureuse inspiration d’honorer saint Joseph comme patron des voyageurs. Voici un exemple dans lequel cette pensée a été merveilleusement récompensée.
Un jeune homme, engagé dans la marine marchande, quittait sa ville natale, il y a quelques années, pour se rendre du Havre à Marseille. Sa sœur, en lui disant adieu, avait placé dans la poche de son habit une petite statuette de saint Joseph. Elle avait prié ce grand saint de bénir le voyage et de ramener sain et sauf son frère bien-aimé. Lorsque le vaisseau fut à peu près en face de Cadix, le capitaine commanda au jeune homme d’aller resserrer la corde d’un mât qui malheureusement était pourrie. Pendant que celui-ci exécute l’ordre qui lui était donné, la corde se rompt. Il est alors précipité dans la mer. Il y demeure une heure entière, essayant toujours, en nageant et en combattant entre les flots, de rejoindre le navire, qui semblait fuir à mesure qu’il s’en approchait. Déjà ses mains se paralysaient et ses forces s’épuisaient. Lorsqu’il se ressouvint de la petite statue de saint Joseph, et de la prière de sa sœur. A l’instant, son courage se ranime, il invoque avec foi et confiance son bienheureux protecteur, et promet de faire dire une messe en son honneur s’il le sauve de ce danger imminent. Aussitôt sa prière est exaucée, il se sent soutenu sur les flots par une main invisible, et il parvient à atteindre le navire au moyen d’une corde que lui jette le capitaine. Sauvé par une protection visible de saint Joseph, notre reconnaissant jeune homme s’est empressé d’accomplir son vœu. Il a assisté à la messe d’actions de grâce avec toute sa famille. Il a prié l’époux de Marie de le préserver et de le délivrer à l’avenir de tout danger.
Prions aussi ce grand saint de bénir nos voyages et nos courses et de nous défendre de tout péril.


Prière :  O Joseph ! Vous qui avez accompagné l’Enfant-Jésus dans tous ses voyages, daignez être mon guide, mon appui dans toutes mes voies. Ne permettez pas que je m’écarte du droit sentier de la justice, ni que je perde la sainte compagnie de Jésus et de Marie ! Préservez-moi de tout danger, fortifiez-moi dans mes fatigues, jusqu’à ce que je parvienne à la terre des vivants, où je goûterai avec vous le repos éternel. Ainsi soit-il.

 

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