Luc 2,52 : « Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. »

Le zèle de Jésus est sage. Il déployait sa sagesse non seulement devant Dieu mais aussi aux yeux des hommes. Descendu pour eux sur la terre, uniquement voué à leur bonheur, il y travaille, mais selon la volonté de son père. Cette volonté l’a placé dans la retraite. Il y demeure. Il a avec les hommes les rapports qu’exige sa position, mais il ne dépasse pas dans ces rapports les bornes d’une nécessité réglée par la charité et la prudence, nous enseignant, par sa conduite, qu’une sage sobriété dans les rapports avec le monde, fait éviter la perte d’un temps précieux, préserve de la dissipation intérieure et de beaucoup de fautes, dans lesquelles tombent ceux qui se montrent peu soigneux sur ce point important. Une telle réserve nous rend plus propres à édifier nos frères et à procurer leur salut.

Le zèle de Jésus est généreux : il le porte à ne se refuser à rien. On peut se douter que Jésus devait être occupé naturellement à une contemplation continuelle et sublime. Il devait éprouver quelque peine à en sorti pour se prêter à ce qu’on lui demandait. Cependant, il n’en laissait rien paraître. Il était toujours prêt à travailler, à converser quand le devoir, la charité, les circonstances le demandaient. Il passait d’aussi bonne grâce de la prière à l’action, que de l’action à la prière, parce que dans l’une et dans l’autre, il n’envisageait rien que la seule volonté de son Père céleste, et que cette volonté sainte lui était toutes choses.