Il n’est que trop vrai, ô mon Dieu, que ma faiblesse est extrême, et que j’ai toutes sortes de raisons pour ne pas me fier à mes propres forces ! Toutes les fois que j’ai résisté à votre grâce, lorsqu’elle me pressait de fuir des occasions dangereuses, toutes les fois que j’ai voulu m’avancer témérairement sur une route semée d’écueils, j’ai fait des chutes funestes et déplorables. Qui suis-je donc pour prétendre triompher sans votre secours, ô mon Dieu, de l’ennemi de mon salut ?

O mon Sauveur ! Daignez m’éclairer sur mes infirmités. Pénétrez-moi d’une sainte frayeur à l’approche du danger, afin que je ne le recherche pas, comme je l’ai fait trop souvent. Et lorsque je m’y verrai exposé, sans qu’il m’ait été possible de l’éviter, ne permettez pas que je compte jamais sur mes propres forces, mais faites que je mette toute ma confiance dans la puissance de votre secours. 

Jésus enfant, vous avez fui les persécuteurs sans ressentiment, apprenez-moi à céder sans contradiction autant qu’il est permis de le faire.