Le départ du Vatican pour Sainte-Marie-Majeure du pape François

La puissante douceur des funérailles du pasteur des pasteurs

Pour son dernier voyage vers le ciel et l’éternité, le Pape des périphéries a ramené le monde dans l’épicentre du catholicisme romain. La place Saint-Pierre, si proche du lieu du martyre du prince des apôtres, s’est fait le miroir d’un dense pontificat, interpellant les puissants et consolant les faibles. Offrant une célébration dépouillée et grandiose devant des responsables religieux des trois monothéismes, des principales confessions chrétiennes et pléthore de dirigeants politiques.

Cette liturgie entre ciel et terre où l’Esprit Saint a soufflé sur les âmes, enveloppant nettement celle du Pape défunt qui l’invoquait publiquement si souvent, s’est déployée dans une atmosphère printanière.

Premier acte, le cercueil de bois de cyprès et de zinc porté par 14 sediari pontificaux entouré des 220 cardinaux concélébrant en habit liturgique rouge avance lentement à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre. Sous les applaudissements résonnant jusqu’au château Saint-Ange, les notes du requiem éternel s’envolent dans le ciel. Le cercueil du Pape défunt est déposé au sol sur le parvis fleuri, devant l’autel, près du cierge pascal or et bleu roi. Ce même endroit où il était assis chaque mercredi lorsque le temps était clément pour les audiences générales. Le cercueil est recouvert de l’évangéliaire. S’élance la procession des cardinaux et patriarches, qui ont entre leurs mains la responsabilité de la continuité du gouvernement de l’Église pendant la vacance du Siège apostolique. Ces hommes de 45 à 91 ans, âge du doyen présidant la célébration, en pourpre teinté d’or, confèrent à la place toute sa solennité ecclésiale.

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